Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Maroc.Israel/Relations 2025

Date de création: 05-10-2025 19:46
Dernière mise à jour: 05-10-2025 19:46
Lu: 14 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- MAROC- MAROC.ISRAËL/RELATIONS 2025

©Mohamed Touati/L’Expresion, 5 octobre 2025

« Les affaires ne se sont jamais aussi bien portées entre le royaume et l’entité sioniste depuis octobre 2023, date à laquelle cette dernière a commencé l’extermination des Palestiniens de la bande de Ghaza. Les échanges commerciaux ont atteint 53,2 millions de dollars au cours du premier semestre 2024, soit une hausse de 64 % par rapport à la même période l’année précédente. Le pouvoir marocain n’a, par contre, pas prononcé le moindre mot pour condamner cette barbarie. Ce crime inédit de l’histoire de l’humanité signe le dernier acte de la trahison inéluctable de la cause palestinienne. Un processus qui a commencé il y a déjà quelques décennies. En 1965, dans la cadre de l’Opération « Oiseaux », le roi du Maroc Hassan II fait enregistrer au profit du Mossad et du Shin Bet les travaux d’une réunion secrète à Casablanca des dirigeants arabes destinée à évaluer leurs capacités militaires. Des enregistrements donneront à l’entité sioniste un avantage décisif lors de la guerre des Six Jours. En contrepartie, le Mossad israélien procure une aide opérationnelle dans l’élimination de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé en région parisienne le 29 octobre 1965. En 2014, « Wikileaks marocain » révèle un dialogue politique permanent entre Rabat et TelAviv. Le 18 avril 2016, le chef de la diplomatie américaine, de l’époque, allait le confirmer en s’adressant au lobby prosioniste J Street Political Action Committee qui soutient la politique israélienne de colonisation des territoires palestiniens. « Nous sommes honorés pour le travail accompli au Maroc par Sam Kaplan (un juif américain ancien ambassadeur des USA au Maroc, membre de J Street Political Action Committee, Ndlr). Le Maroc, ce pays fascinant, dont l’histoire se confond avec des points clés, non seulement avec celle des USA, au début de sa naissance, mais aussi avec l’histoire du peuple juif », avait affirmé John Kerry à l’occasion d’un dîner de gala organisé à Washington, par le groupe de pression pro-Israël, J-Street. Pour ceux qui avaient encore le moindre doute, la connexion entre le Royaume et le sionisme est attestée. Cette déclaration équivaut à une preuve par 9. Mohammed VI fricote avec Israël. Il n’a fait qu’entretenir d’anciens liens. En 2013 C’est au lobby pro-sioniste « American Israel Public Affairs Committee » (Aipac), basé à Washington qui soutient Israel et sa politique de colonisation des territoires palestiniens que le pouvoir marocain s’est adressé pour qu’il fasse basculer en sa faveur le Congrès américain en ce qui concerne la question sahraouie. Au mois d’avril 2013, Frank Wolf (républicain) et Jim McGovern (démocrate), coprésidents de la Commission des droits de l’homme de la Chambre américaine des représentants avaient alerté le secrétaire d’Etat, John Kerry, sur la violation des droits de l’homme des Sahraouis par le Maroc. En 2012, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait souhaité que les activités du « comité El Qods », présidé par Mohammed VI, gelées depuis l’année 2000 soient réactivées afin de tenir une réunion d’urgence pour faire barrage aux desseins israéliens de judaïsation de la ville sainte. Sans succès. La réponse se trouvait probablement dans cette collaboration qui se dessinait entre le groupe de pression pro-sioniste, l’« American Israël Public Affairs Committee», et les services marocains. Le 22 décembre 2020 le Maroc rétablira ses relations avec l’entité sioniste dans le cadre des accords d’Abraham. Le 24 novembre 2021, les deux parties concluront un accord de coopération sécuritaire lors d’une visite à Rabat du ministre sioniste de la Défense, Benny Gantz. Le 7 juin 2023, Amir Ohana, chef du Parlement israélien affilié au Likoud (parti de droite), a effectué la première visite officielle au Parlement marocain, marquant ainsi une étape historique en tant que première visite dans un pays musulman. Une date hautement symbolique, faisant référence à la guerre des Six-Jours, qui a signé la débâcle des armées arabes grâce aux renseignements fournis par Hassan II aux services israéliens. Une trahison parachevée aujourd’hui par son héritier »