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Maladie de Lyme

Date de création: 12-08-2025 17:47
Dernière mise à jour: 12-08-2025 17:47
Lu: 3 fois


SANTE- MALADIE- MALADIE DE LYME

L’ infection transmise par les tiques progresse d'année en année. Pourtant, son diagnostic reste souvent complexe : ses symptômes multiples et parfois trompeurs échappent encore à de nombreux médecins. Les tiques sont des parasites suceurs de sang capables de transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Celle-ci peut s'attaquer à tous les tissus de l'organisme : cerveau, articulations, muscles, système nerveux, vessie ou encore intestin. Non traitée rapidement, elle peut provoquer des complications sévères et durables. En 2023, la maladie touchait déjà 14 % de la population mondiale.

Deuxième vecteur de maladies transmissibles à l'homme après les moustiques, elle reste un réel mystère. Causée par une bactérie du groupe Borrelia burgdorferi, elle se transmet lorsqu'une tique infectée pique. Alors, les bactéries passent dans l'organisme humain par la salive. Heureusement, toutes les tiques ne sont pas porteuses de la bactérie et la transmission n'est pas systématique. En France, la proportion de tiques infectées varie de 0 à 20 %. Selon les statistiques de Santé publique France, entre 50 000 et 70 000 personnes se font piquer chaque année.

Mais les manifestations, plus ou moins précoces, de la maladie restent multiples : le seul signe vraiment spécifique est l'érythème migrant, une rougeur qui s'élargit en forme d'anneau dans les semaines suivant la piqûre. L'éruption cutanée, la fièvre, les frissons, la fatigue et les maux de tête peuvent s'avérer être des premiers signes. Les formes tardives peuvent provoquer douleurs articulaires et musculaires, troubles cognitifs, atteintes nerveuses (faiblesse, engourdissements, paralysie faciale), ainsi que des troubles cardiaques.

Le problème : la diversité et le caractère non spécifique des symptômes peuvent retarder le diagnostic ou conduire à minimiser la plainte des patients. Cela complique la prise en charge et accroît le risque d'évolution chronique et invalidante. L'errance médicale est fréquente dans ce type de maladie : « 15 ans de souffrance invisible », confiait une malade  dans un post Instagram relatant son parcours.

En phase précoce, une antibiothérapie de 2 à 4 semaines guérit généralement sans séquelles. En phase tardive, le traitement reste possible, mais la récupération est plus lente et certaines lésions peuvent être irréversibles. Dans de rares cas, un syndrome post-Lyme provoque des symptômes persistants. La plupart des patients guérissent, et les progrès médicaux laissent espérer de nouvelles avancées.

Des étés plus longs et plus chauds, combinés à des hivers plus doux, favorisent la survie, la croissance et la reproduction des tiques. Elles peuvent désormais s'implanter dans des zones où elles ne pouvaient pas survivre auparavant et se multiplier dans les régions déjà colonisées. Une saison estivale prolongée signifie aussi une période d'activité plus longue pour les tiques, augmentant le temps durant lequel elles peuvent entrer en contact avec l'homme.

Le réchauffement climatique favorise également l'expansion et l'activité des hôtes naturels des tiques – rongeurs, oiseaux et cervidés – indispensables à leur cycle de vie et capables de les transporter sur de longues distances, participant à une progression mondiale probable de la maladie de Lyme à l'avenir.