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Roman Mehdi El Djazairi (Hamid Abassa)- "Poutakhine...."

Date de création: 04-08-2025 17:35
Dernière mise à jour: 04-08-2025 17:35
Lu: 25 fois


VIE POLITIQUE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN MEHDI EL DJAZAIRI (HAMID ABASSA)- “ POUTAKHINE….”

Poutakhine. Journal intime d’un naufragé.  Roman de Mehdi El-Djazairi. Edité à compte d’auteur, Alger 2009,431  pages, 980 dinars (Fiche rédigée  au début des années 2000 mais jamais publiée.Extrait )

 

On ne sait pas au juste si c’est un roman ou  un essai,  de la fiction ou de la réalité. Un peu de tout, de tout un peu.

Journaliste professionnel connu (Hamid Abassa) , bardé d’une expérience assez longue de la profession,  réputé pour son franc-parler à la limite d’une insolence mélangeant courage et provocation,  fin  bretteur de mots, l’auteur s’est, pour son premier livre, plié  à l’exercice le plus difficile : faire oeuvre d’écrivain sans renier sa profession originelle d’écrivant. A partir d’une réalité (et avec un style de chronico-  polémiste) , réalité telle que perçue par lui , cela s’entend ( terrible, amère, décourageante, désespérante…du pays) , il nous raconte une histoire de “harrag   sur-doué et doté de qualités physiques et intellectuelles extraordinaires faisant de lui un surhomme que les “services” français (décidemment, ils ne veulent pas nous lâcher les baskets !) vont “étudier” et protéger….pour mieux l’utiliser au service de la France et de l’élite des  français, cela va de soi. L’immigration très bien choisie !

Tous les verrous , tous les tabous sont “dynamités”:  nationalité, frontières, race , religion……Seul  l’amour,  celui de la fusion des corps , des âmes et des cœurs, résiste et est sanctifié. Un peu trop , peut-être!

 On le sent bien à travers une écriture qui n’en est pas une . Plus qu’une écriture. De la parole écrite. On se retrouve dans un monde clos, sorte de confessionnal avec ses allers-retours, ses hésitations, ses colères, ses aigreurs,  ses humeurs, ses douceurs, ses rêves fous , ses déceptions…et son échec final .Globalement , du pessimisme et du catastrophisme à pleines pages…Car, l’auteur ne gueule pas seulement, il dégueule tout ce qu’il ne peut plus supporter (en Algérie et ailleurs en France)…ou alors tout ce qu’il a supporté jusqu’ici ! 

Comme beaucoup d’entre-nous.

Je crois comprendre le refus de certains éditeurs nationaux de l’éditer……et , ce fut pareil en France. Là-bas aussi, on n’aime pas les “chercheurs de poux dans  la tête des …….décideurs”.

 

Avis : On le lit (si vous arrivez à l’obtenir vu qu’il avait été retiré « vite fait » des étals quelques jours à peine après sa diffusion), avec un plaisir masochiste non-déguisée car  toute une génération, celle des sexagénaires et plus,  y retrouve ses rêves de jeunesse , ses espoirs d’adultes et ses désillusions de vieux, déjà vieillards.

Se lit difficilement, car il faut être à la hauteur du style , du rythme et de la pensée de l’auteur dont on ne peut pas dire qu’ils soient à la portée de tous. Mais, doit se lire …car en dehors de ce qui est strictement fictionnel, on apprend bien des choses…..qui, il faut le reconnaître, au passage, “mettent du baume au coeur”…