Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Récits Mohamed Beloud- "Un neurochirurgien raconte...."

Date de création: 27-07-2025 19:24
Dernière mise à jour: 27-07-2025 19:24
Lu: 8 fois


SANTE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- RÉCITS MOHAMED BELOUD- « UN NEUROCHIRURGIEN RACONTE.... »

Un neurochirurgien algérien raconte.De vraies histoires incroyables. Récits de Mohamed Beloud . Casbah Editions, Alger 2025, 138 pages, 1000 dinars

Trente -deux histoires.....incroyables mais vraies. Rapportées par un médecin, mais pas n’importe quel toubib. Cette fois-ci, c’est un neurochirugien qui nous nous fait découvrir les réalités, bien dures , d’un médecin exerçant dans le service public, bien souvent dans des conditions  matérielles assez difficiles. Faisant face à des malades et des maladies encore plus perturbantes, avec des moyens comptés.......d’autant qu’il nous raconte un temps que les plus jeunes  ne connaissent pas. Mais qu’il est intéressant, pour eux de connaître, d’autant que l’auteur prsente bien des détails sur sa spécialité......et sur ses patients. Il y dissèque le cerveau et ....l’âme. Et , des situations ubuesques. On y rencontre donc des thématiques comme l'instinct maternel, la situation de la femme, «la mysoginie», l'enfance martyrisée, trafic en médecine, l'erreur médicale, la jalousie,le manque d'empathie, l’égoïsme, la peur de la maladie, la folie, la cupidité, le trafic d'enfants, le mensonge, le voleur de cadavres, l’erreur médicale, l’enfance maltraitée, la haine des femmes, la schizophrénie,etc.....On passe de l’étonnement, à la stupeur et même à la frayeur.....que le ton naturellement ou volontairement badin et le style intimiste arrivent difficuilement à éviter.D’autant plus que l’on sait que toutes les histoires  sont toutes vraies. Des histoires qui  révèlent un grand malaise social et des citoyens lambda souvent perturbés. Ils dévoilent la faiblesse de l'homme face à l'adversité et à la mort.Volià donc un ouvrage qui permet de mieux appréhender l'homme dans sa détresse et sa souffrance. Hélas, certains dérapent par des comportements inadéquats et excessifs d'où ces histoires qui, parfois, donnent froid dans le dos

 

L’Auteur : Plus de vingt-cinq ans d’exercice dans plusieuurs villes du pays (Oran, Mostaganem, Alger, Mascara..). Chef de service dans un hopital public et expert judiciaire auprès des tribunaux.Déjà trois romans (consultables en ligne)

Extraits « Un être humain peut mentir devant un juge, dans un confessionnal ou même devant son propre moiroir, mais jamais devant un neurochirurgien qui s’apprête à l’opérer, car celui-ci est son dernier rempart contre la mort.. » (p10), « Nous avons la chance en Algérie, comme quasiment dans tous les pays africains, de pratiquer la médecine dans des sociétés qui croient que le médecin a quelque chose à voir avec une divinité » (p58), « Avec tout ça, on  (note : un patient cancéreux)n’a jamais cessé de travailler pour le pays, fructifier la terre, construire des pipelines, stopper l’avancée du désert....Tant de sacrifices.....je me demande si ce n’est pas nous, les vrais héros de vla Révolution... » (p126), « Un silence de plomb s’est abattu sur nous deux.Il (note : un patient cancéreux)avait tout compris, depuis le début.Il voulait une confirmation de la bouche, et il l’a lue dans mes yeux » (p126), ; « Enfant, quand des adultes me demandaient ce que je voulais faire plus tard, je répondais que je ne savais pas.Aujourd’hui, je sais que j’ai fait le bon choix.Tout mais pas juge » (p135)

Avis :C’est toujours intéressant de connaître , du dedans, une profession, grâce à un récit intérieur.Raconté par un professionnel qui sait que le stylo est parfois plus difficile à manier que le scalpel.Attention, Mr l’éditeur , de nombreuses « coquilles » !

Citations : « La lecture se perd chez nous. A croire que l’oralité est ce qui marque profondément notre culture.Chez nous, écrire des papiers ne sert vraiment à rien......après tout, faudra-t-il accepter notre destin de conteurs, de griots et autres meddahs » (p47), « A croire que les hommes sont comme  les sardines, ils commencent à pourrir par le haut » (p68), « Peut-on changer du tout au tout d’un jour à l’autre.Devenir brusquement quelqu’un d’autre ?Un étranger à soi-même ? Oui. » (p 92), « Face aux tragédies, les masques tombent, révélant la nature profonde des hommes » (p110), « Quand un médecin écoute son malade, c’est toujours avec deux oreilles, l’une intéressée par l’histoire de la maladie, et l’autre par l’histoire de l’homme qui porte la maladie, et ce sont sont deux histoires complètement différentes » (p127)