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Commandant Azzedine (Zerari Rabah)

Date de création: 27-07-2025 19:12
Dernière mise à jour: 27-07-2025 19:12
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HISTOIRE- PERSONNALITES- COMMANDANT AZZEDINE (ZERARI RABAH)

 

Rabah Zerari naît le 8 août 1934 à Béjaïa, son père le laisse orphelin à trois ans, il est élevé par son frère aîné. Sa foi dans la patrie algérienne est fortifiée par les violences du 8 mai 1945 à Annaba dont il est témoin. Livreur, puis garçon de café.

En 1954, Rabah Zerrari a vingt deux ans et une seule passion, le football. Ouvrier soudeur autogène et à l'arc chez Caterpillar, à Alger...

Le 5 février 1955, il est contacté par un militant du Clos-Salembier, Abderrahmane Lahla, qui lui demande de participer à la révolution.

Sans attendre les ordres, il décide de son propre chef d'attaquer au chalumeau le coffre-fort de l'usine Caterpillar où il travaille. Interrompu par des Français armés de fusils de chasse, il prend la fuite mais il est atteint d'une balle à un mollet, il se réfugie au Clos-Salembier, il rejoint ensuite le maquis en wilaya IV.

Dès l'été 1955, Rabah Zerari change son nom en Si Azzedine et est nommé responsable politique du secteur de Zbarbar, près de Lakhdaria.

Arrêté le 14 juillet 1956 à l'issue d'un combat désespéré où son unité est encerclée, blessé grièvement, il connaît de rudes conditions de détention à la prison de Tablat d'où il s'évade en octobre en emportant un MAT 49, suivi de 13 détenus. Nommé responsable militaire à la tête de 8 000 hommes de la région de Aïn Bessem, il monte avec succès une série d'embuscades qui le font reconnaître comme un spécialiste de la guérilla. Azzedine hérite, début 1957, de la compagnie zonale dite « Commando Ali Khodja » dans la wilaya IV créée par Ali Khodja. Cette force spéciale est constituée de 120 hommes bien armés et aguerris, dont l'effectif monte jusqu'à 1 200. Azzedine combat contre les commandos noirs du général de Bollardière...

Après une victoire à Oued Melah, une grande opération est déclenchée contre lui ayant à sa tête le colonel Bigeard et le 3e RPC. Le 23 mai 1957, au combat d'encerclement d'Agounnenda entre Blida et Médéa qui va jusqu’au corps à corps, il laisse sur le terrain une partie de ses hommes qui se sacrifient pour couvrir le repli. De nouveau blessé début 1958, Azzedine se voit confier par le colonel Si M'Hammed le commandement militaire de la wilaya IV...

Le 17 novembre 1958, à nouveau blessé, il est fait prisonnier par le 3e RPIMA (Régiment de parachutistes d'infanterie de marine )

Feignant d'accepter les principes de la « paix des braves », reçu en soldat par le général Massu, bien qu'ayant donné sa parole, il regagne le maquis. Après deux mois et demi de marche, il est porteur à Tunis d'un appel au secours des wilayas. Membre de la délégation algérienne en Chine en mai 1959, participant actif du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) de 1959 à 1962, adjoint au chef d'État-Major Général de l'ALN en 1960, il recrée, début 1962, la Zone autonome d'Alger (ZAA) afin de tenir en échec l'OAS. Il aura des contacts fréquents avec le préfet d'Alger Vitalis Cros et avec Michel Hacq, responsables de la « Mission C » pour la lutte contre l'OAS. Le 5 juillet, il déclare Alger ville ouverte alors qu'il est à la tête de 12 bataillons avec un arsenal de 18 000 armes. Peiné par les affrontements fratricides qui ensanglantent les premiers mois de l'indépendance durant la Crise de l’été 1962, il décide de son plein gré de quitter définitivement l'armée de libération et la vie politique.