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Population Algérie 2025

Date de création: 18-07-2025 19:29
Dernière mise à jour: 18-07-2025 19:29
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POPULATION- DÉMOGRAPHIE- POPULATION ALGÉRIE 2025

L’Algérie a franchi le seuil des 47 millions d’habitants au 1er juillet 2025, selon les dernières estimations du ministère de la Santé. Mais derrière cette croissance apparente se cache une mutation plus complexe. Le pays enregistre, depuis quelques années, un net recul de la natalité et des mariages, marquant ainsi une transition démographique aux conséquences multiples. S ’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale de la population, organisée à Alger, coïncidant avec le 11 juillet, sous le thème «Autonomiser les jeunes pour fonder les familles qu’ils désirent dans un monde plus juste», le sous-directrice de la prospective et de la veille démographique à la Direction de la population du ministère de la Santé, Nadia Djeraoune, a présenté les grandes tendances actuelles. Selon elle, la structure de la population reste globalement jeune, avec 29% d’enfants de moins de 15 ans, 59% de personnes âgées de 15 à 59 ans, et 11% de personnes de 60 ans et plus. Les femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentent 24% de la population, soit plus de 11,7 millions. Toutefois, la natalité et les mariages sont en baisse. Selon les estimations du ministère, le nombre de naissances a chuté à 873.000, soit un taux de natalité de 18,5 pour mille. Cette tendance à la baisse s’est enclenchée en 2020, dans le sillage de la pandémie de la Covid-19, après une période de forte natalité entre 2014 et 2019 durant laquelle les naissances dépassaient régulièrement le million par an. En parallèle, le nombre de mariages est estimé à 282.000 en 2024, un niveau stable par rapport à l’année précédente, mais en net recul par rapport à 2014 où l’Algérie avait enregistré un pic historique avec 387.000 unions. Le taux de nuptialité a considérablement chuté et l’âge au premier mariage ne cesse de reculer. «27 ans en moyenne pour les femmes, 34 ans pour les hommes», selon les dernières données disponibles. La précocité matrimoniale a quasiment disparu. Ce recul est attribué à plusieurs facteurs, selon l’expert et membre du comité national de population, Nacer-Eddine Hammouda. Il s’agit, selon lui, de l’évolution des mentalités, du poids croissant des considérations économiques, du report des projets de vie familiale et de la priorité donnée à la stabilité professionnelle.

Dans son allocution prononcée en son nom par son conseiller Mohamed El Hadj, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a appelé à faire des indicateurs démographiques un levier stratégique pour l’élaboration des politiques publiques. Il a souligné que la jeunesse doit être placée au centre des choix nationaux, car elle incarne, à la fois, les défis et les opportunités du développement durable. Le ministre a rappelé les efforts menés ces dernières années pour renforcer la couverture sanitaire, améliorer l’accès à l’éducation, développer le parc de logements et soutenir l’insertion professionnelle des jeunes. Il a notamment mis en avant l’augmentation de l’espérance de vie qui atteint 79,6 ans, la réduction de près de 50% de la mortalité infantile entre 2023 et 2025, l’éradication de maladies, comme la poliomyélite. Il a évoqué également la distribution de 1,7 million de logements entre 2020 et 2024, dont 30% ont été attribués à des jeunes de moins de 35 ans. L’instauration de l’allocation chômage en 2022 à destination des jeunes demandeurs d’emploi figure également parmi les avancées citées. L’UNFPA SALUE LES Le nombre d’habitants en Algérie a atteint, au 1er juillet 2025, 47 millions de personnes, selon les dernières données démographiques. Les enfants de moins de 15 ans représentent 29 % de la population totale, tandis que la tranche des 15-59 ans constitue 59 %. Les personnes âgées de 60 ans et plus, quant à elles, comptent pour 11 % du total.Les statistiques du ministère de la Santé indiquent que les femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentent 24 % de la population, soit plus de 11,7 millions de femmes. Environ 873 000 naissances sont attendues en 2025, ce qui correspond à un taux de 18,5 naissances pour 1 000 habitants.

Le nombre de naissances a commencé à diminuer à partir de 2020, juste après la pandémie de Covid-19.

Cette baisse marque une rupture après six années consécutives de croissance, où le pays enregistrait plus d’un million de naissances par an depuis 2014.

Parmi les facteurs expliquant ce recul, on note :

·        Des changements structurels dans la composition de la population.

·        L’émergence d’une nouvelle génération avec une vision différente du mariage et de la vie familiale

Le nombre de mariages a commencé à baisser à partir de 2014, passant de 387 000 unions cette année-là (soit 10 mariages pour 1 000 habitants) à 282 000 en 2023, selon les chiffres de l’Office National des Statistiques (ONS). Les tendances pour 2024 restent stables, dans l’attente des données définitives.

Cette diminution s’explique par :

·        Un changement de priorités, avec une plus grande focalisation sur la carrière professionnelle et la formation personnelle.

·        Une augmentation de l’âge moyen du mariage : 27 ans pour les femmes et 34 ans pour les hommes en 2019.

DJERAOUNE souligne que le mariage précoce a quasiment disparu, les femmes considérant désormais que l’âge idéal pour se marier est de 24 ans. Par ailleurs, la majorité des couples optent pour trois enfants comme choix familial moyen.

Cette évolution reflète une transformation des mentalités et des aspirations sociales en Algérie, où les jeunes générations privilégient davantage l’autonomie et la stabilité professionnelle avant de fonder une famille.

Les autorités sanitaires suivent de près ces tendances, qui pourraient avoir des implications à long terme sur la structure démographique du pays.