HISTOIRE- GUERRE DE LIBERATION NATIONALE- TROUPE
ARTISTIQUE DU FLN (COMPLÉMENT)
L e chahid
Larbi Ben M’hidi disait, lors du Congrès de la
Soummam, le 20 août 1956, que la réussite de la Révolution exige la
participation de toutes les catégories de la société. C’est avec ce rappel historique
que le chercheur Abdelkader Bendameche a entamé, jeudi
11 juin 2025, sa conférence à l’occasion de la journée nationale de l’artiste. «Le noyau constitutif de la troupe artistique du FLN est un
groupe d’artistes qui se trouvait à Moscou et s’est déplacé vers Paris en
attendant de rentrer au pays. Par la
suite, un membre du commandement de la guerre de libération, nommé Abdelkader
dont à ce jour on ne connait pas la véritable identité, a transmis un message invitant
la troupe de ne pas quitter la France, en attendant les instructions », a
rappelé le conférencier, invité du forum de la mémoire, organisé par El Moudjahid et l’association Machaâl
Chahid. La troupe artistique du FLN a été créée le 23
février 1958 sur instruction du commandement de la Révolution, par le
dramaturge Mustapha Kateb. «Les artistes algériens,
toutes disciplines confondues, ont joué un rôle prépondérant durant la guerre
de Libération et ont eu le statut de moudjahed après l’indépendance», a-t-il souligné. Ils
avaient joué dans plusieurs pays notamment, en Chine, où des invités de marque
ont assisté à leurs pièces, entre autres le Premier ministre Chou Enlai. Les
dirigeants du FLN ont donné les moyens à ces artistes pour visiter et se
produire dans des contrées lointaines pour plaider et se constituer en
porte-voix du peuple algérien en animant des conférences de presse pour
médiatiser la cause algérienne», a-t-il
poursuivi. Après son installation à
Tunis, d’autres artistes l’ont rejointe à partir d’Alger, Oran, Constantine, mais
également de Paris, Genève et Rabat pour répondre à l’appel du FLN. «Ils portaient la
noble mission de vulgariser et de plider pour la
Révolution dans les pays arabes et amis. Parmi ces derniers, on peut citer
Mustapha Toumi, Mohamed Boulifa,
Djaafr Beck, Sid-Ali Kouiret,
Abdelhalim Raïs, Mohamed Boudia,
Mohamed Zinet, Taha El Amiri,
Mohamed Lamari, Farid Ali et Ahmed Wahby, Safia Kouaci», a-t-il fait savoir notant que la troupe était en
Yougoslavie, en Russie, en France, en Tunisie, au Maroc. Les membres de la troupe qui travaillait dans
la clandestinité de peur d’être arrêtés par transmettait la voix de la
révolution par l’entremise de ses productions théâtrales et artistiques pour
sensibiliser également des pans entiers de la population et les faire adhérer à
la guerre de libération. «Au début, la troupe comptait
35 artistes et s’est élargie à 52 membres. La troupe à laquelle le confrencier vient de consacrer un ouvrage était
l’ambassadrice de la Révolution à laquelle le président de la République a rendu
hommage. Sa première représentation
théâtrale ‘Vers la lumière’, a été jouée le 24 mai 1958 en Tunisie»,
a-t-il soutenu. Selon Bendameche, la célèbre trilogie
de pièces en arabe dialectal d’Abdelhalim Raïs «Les Enfants de La Casbah», «Les Eternels» et «Le
Testament» ont été présentées dans certains camps de l’ALN et de refugiés. Des artistes sont tombés en martyrs à l’instar
d’Abdelmadjid Abdelmadjid Réda dans les Aurès», a-t-il
conclu