ENERGIE- ETUDES ET
ANALYSES- GAZ/PRODUCTION EN AFRIQUE
JUIN 2025 : L’Algérie
est classée leader africain en matière de capacités de liquéfaction du gaz,
avec un volume global de 25,3 millions de tonnes par an, sur une capacité
africaine totale de 75 millions de tonnes par an.
Le plus grand pays d’Afrique est suivi
par le Nigeria avec une capacité de 22,2 millions de tonnes par an, l’Egypte à
12,2 millions de tonnes par an, l’Angola avec 5,2 millions de tonnes, la Guinée
équatoriale avec 3,7 millions de tonnes. En 2025, le démarrage du projet Tortue
Ahmeyim renforce les ambitions d’exportation de GNL
de la Mauritanie et du Sénégal, avec une capacité de 2,3 millions de tonnes par
an. Ceci augmentera la capacité totale des pays africains à 77,3 millions de
tonnes.
Ces données, livrées par le rapport «Arab and Global LNG Market Developments in 2024», publié par
l’Energy Research Unit, Attaqa,
marquent une tendance haussière des capacités de liquéfaction de huit pays
africains qui accélèrent les investissements dans des projets de liquéfaction
et d’exportation pour consolider leur position sur le marché du GNL de plus en
plus concurrentiel.
Les capacités de liquéfaction de gaz des
huit pays africains représentaient 15% de la capacité mondiale, qui est évaluée
à 492 millions de tonnes par an en 2024, dont 14 millions de tonnes proviennent
d’unités de liquéfaction flottantes. La capacité de liquéfaction africaine
devrait représenter en 2025, 19% de la capacité mondiale qui devrait à son tour
se hisser à un volume de plus de 1000 milliards de tonnes par an, et ce, avec
les mégaprojets prévus au Mozambique, au Nigeria, au Sénégal et en Mauritanie,
selon les mêmes données. L’Algérie maintient sa position de leader grâce
notamment à ses installations principales situées à Skikda et Arzew. Le
complexe de Skikda recense une unité de production d’une capacité de 4,5 millions
de tonnes par an.
Quant à l’Arzew, les complexes GL1Z et
GL2Z comptent chacun six unités de production, d’une capacité respective de 7,9
et 8,2 millions de tonnes par an, en sus d’une unité dans le complexe GL3Z
dotée d’une capacité de 4,7 millions de tonnes. Le même rapport souligne, par
ailleurs, que les exportations de gaz naturel liquéfié des pays africains ont
diminué à 38,85 millions de tonnes en 2024, contre 41,32 millions de tonnes en
2023. La même tendance baissière a été remarquée durant le premier trimestre de
l’année 2025, avec un volume exporté estimé à 8,88 millions de tonnes, contre
9,93 millions de tonnes au cours de la même période en 2024.
Cette chute est attribuée à une baisse
des exportations algériennes liées aux travaux de maintenance au niveau de ses
raffineries, ainsi qu’au passage de l’Egypte aux importations.