HISTOIRE- PERSONNALITES- MESSALI HADJ
(COMPLÉMENT)
Ahmed Messali dit Messali El-Hadj, né
à Tlemcen (Algérie), le 16 mai
1898, et mort à Gouvieux (Oise/France ), le 3
juin 1974, est un homme politique algérien ayant joué un rôle pionnier dans le processus menant à l'indépendance de
l'Algérie, qu'il réclame dès 1927.
À ce titre, il est le fondateur du Parti du peuple algérien (PPA),
du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)
et du Mouvement
national algérien (MNA). Messali Hadj crée le MNA dans un
contexte de lutte fratricide engagée contre le Front de
libération nationale (FLN) pour la direction de la lutte armée.
Dès 1957, le MNA est décapité par le FLN et Messali Hadj privé de tout rôle
politique au sein des instances dirigeantes de la lutte armée pour
l'indépendance de l'Algérie.
Pionnier de l'idée d'indépendance , père
du nationalisme algérien
, il est aussi considéré comme père du nationalisme nord-africain par beaucoup
de personnalités maghrébines et européennes, notamment Habib Bourguiba. Messali Hadj est le fondateur des premières
organisations indépendantistes algériennes, il est nommé secrétaire de l'Étoile nord-africaine (ENA).
Après sa dissolution, Messali fonde en 1937 le Parti du peuple algérien (PPA).
Après son interdiction par la France, il fonde le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)
en 1946, vivier dans lequel vont naître les cadres de la lutte de
libération nationale, et il sera le chef national de l'Organisation spéciale,
la branche armée du PPA clandestine créée lors du congrès du MTLD. Le congrès
charge Mohamed Belouizdad d'être
responsable du recrutement et de la formation des hommes à la lutte pour
l'indépendance de l'Algérie.
Il fonde en 1954 le Mouvement
national algérien et s'oppose militairement au Front de
libération nationale. En 1957, Messali Hadj appelle à la cessation des
attentats, il invite ses partisans à déposer les armes.
Après l'indépendance, le FLN « jette un voile pudique » sur cette
guerre entre le MNA et le FLN. Officiellement, Messali Hadj ne sera pas jugé[]. Il demandera et obtiendra la nationalité algérienne
en 1965[], mais son passeport algérien, trois fois refusé, lui
sera accordé seulement vers fin avril 1974, au moment où son état de santé
se dégradait.
À sa mort en 1974, il est rapatrié et est inhumé à Tlemcen le 7 juin.