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Obésité (Complément III)

Date de création: 25-05-2025 19:59
Dernière mise à jour: 25-05-2025 19:59
Lu: 16 fois


SANTE- MALADIE- OBÉSITÉ (COMPLEMENT III)

Avec une progression rapide de sa prévalence, l’obésité touche désormais toutes les catégories de la population, y compris les jeunes. «L’obésité est devenue une épidémie mondiale», assène (Fin mai 2025) le Pr Cherlitia, qui rappelle ses nombreuses complications métaboliques et organiques, affectant le métabolisme et les fonctions cardiovasculaires, respiratoires, hépatiques et mentales. L’accumulation de tissus adipeux, notamment viscéral, est au cœur des perturbations métaboliques majeures comme l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie, l’insulino-résistance et le diabète de type 2. «L’obésité est l’un des principaux déclencheurs du diabète de type 2», selon le Pr Cherlitia, pour qui la prise en charge de l’obésité dans notre pays reste lacunaire. «Nous observons un manque de prévention, de dépistage précoce et un accès limité aux soins spécialisés», regrette-telle. Or, l’approche thérapeutique doit impérativement être multidisciplinaire, combinant l’expertise des cardiologues, des endocrinologues, des nutritionnistes et des psychologues. Et d’insister sur l’importance du dépistage précoce des complications liées à l’obésité. «La découverte fortuite d’une stéatose hépatique doit alerter sur le risque de fibrose avancée, qui augmente le risque d’événements hépatiques et cardiovasculaires», précise-t-elle. Pour le Dr S. Akli, cardiologue à l’EHS de cardiologie de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez les personnes obèses. L’excès de poids favorise l’athérosclérose, les infarctus du myocarde et les AVC, à travers une inflammation chronique et une altération des paramètres lipidiques sanguins. «Lutter contre l’obésité, c’est lutter directement contre la morbi-mortalité cardiovasculaire», fait remarquer le Pr Cherlitia. Le rôle conjoint des cardiologues et des endocrinologues devient alors essentiel dans la stratégie de prévention globale. Malgré ces constats inquiétants, la prévention demeure l’arme la plus efficace. Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, protéines maigres et pauvre en sucres ajoutés et graisses saturées, accompagnée d’une activité physique régulière, constitue la première ligne de défense. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au minimum 150 minutes d’activité physique modérée par semaine. «Mais la prévention passe aussi par l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation, dès le plus jeune âge», lance le Dr Akli. Pour elle, l’obésité, bien plus qu’un problème esthétique, est une maladie chronique aux répercussions multiples et graves. De l’avis de tous les praticiens, il est urgent de structurer une réponse médicale, éducative et sociétale à ce problème de santé publique.

----TECHNIQUES CHIRURGICALES : Longtemps considérée comme un simple facteur de risque, l’obésité est reconnue, depuis 1995, comme une maladie à part entière par l’Organisation mondiale de la santé. Devant l’échec des traitements médicaux à long terme pour les patients présentant un IMC supérieur à 35 kg/m², la chirurgie bariatrique s’impose comme la solution la plus efficace et durable. Pour le Pr Annane, du service de chirurgie viscérale et oncologique à l’EPH Tagzait Abdelkader de Tipasa, la discipline est en pleine évolution. Depuis plusieurs années, la chirurgie de l’obésité connaît un développement rapide et une grande diversité de techniques. Ce foisonnement continue de surprendre, tant les approches diffèrent de celles observées dans d’autres domaines de la chirurgie digestive. Les mécanismes en jeu sont plus complexes : il ne s’agit pas uniquement de réduire la taille de l’estomac, mais d’intervenir sur des voies métaboliques, hormonales et neurologiques encore mal comprises.  «Contrairement aux autres interventions digestives, la chirurgie de l’obésité agit aussi sur des comorbidités graves comme le diabète de type 2, l’hypertension ou l’apnée du sommeil», explique le spécialiste. «Ses effets bénéfiques dépassent la simple perte de poids», assure-t-il. Selon elle, l’anneau gastrique ajustable repose sur une restriction mécanique de l’estomac via un anneau en silicone. Elle est la moins invasive, avec un faible taux de complications postopératoires. Cependant, la perte de poids à long terme est modérée (50% de l’excès de poids à 5 ans) et les reprises pondérales sont fréquentes, surtout en l’absence de suivi strict. La sleeve, quant à elle, consiste à transformer l’estomac en un tube étroit qui réduit fortement sa capacité. Intervention plus récente, elle permet une perte de 45 à 70% de l’excès de poids et agit aussi sur les hormones digestives impliquées dans la régulation de la faim. Moins complexe techniquement que le bypass, elle nécessite une grande rigueur opératoire. Technique mixte, restrictive et malabsorptive, le bypass est l’une des plus efficaces, tant en termes de perte pondérale, jusqu’à 65 %, que de contrôle du diabète. Son principal inconvénient réside dans les carences nutritionnelles qu’il peut engendrer et qui nécessitent un suivi à vie et une supplémentation rigoureuse. Au-delà de la réduction pondérale, ces interventions ont démontré leur efficacité sur de nombreuses comorbidités, notamment le diabète de type 2, qui peut entrer en rémission durable après cette chirurgie. Néanmoins, quelle que soit la technique choisie, le succès repose sur un suivi pluridisciplinaire, à savoir chirurgien, nutritionniste, psychologue, médecin traitant, et le respect strict de règles hygiéno-diététiques. «Sans activité physique régulière ni changement profond des habitudes alimentaires, la chirurgie ne peut suffire», insiste le Pr Annane, pour qui «il n’existe pas de technique miracle». Le choix de la procédure doit en tout cas tenir compte de nombreux facteurs : profil métabolique du patient, habitudes alimentaires, antécédents médicaux et capacité à suivre un suivi rigoureux.

SANTE- MALADIE- OBÉSITÉ (COMPLEMENT III)

Avec une progression rapide de sa prévalence, l’obésité touche désormais toutes les catégories de la population, y compris les jeunes. «L’obésité est devenue une épidémie mondiale», assène (Fin mai 2025) le Pr Cherlitia, qui rappelle ses nombreuses complications métaboliques et organiques, affectant le métabolisme et les fonctions cardiovasculaires, respiratoires, hépatiques et mentales. L’accumulation de tissus adipeux, notamment viscéral, est au cœur des perturbations métaboliques majeures comme l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie, l’insulino-résistance et le diabète de type 2. «L’obésité est l’un des principaux déclencheurs du diabète de type 2», selon le Pr Cherlitia, pour qui la prise en charge de l’obésité dans notre pays reste lacunaire. «Nous observons un manque de prévention, de dépistage précoce et un accès limité aux soins spécialisés», regrette-telle. Or, l’approche thérapeutique doit impérativement être multidisciplinaire, combinant l’expertise des cardiologues, des endocrinologues, des nutritionnistes et des psychologues. Et d’insister sur l’importance du dépistage précoce des complications liées à l’obésité. «La découverte fortuite d’une stéatose hépatique doit alerter sur le risque de fibrose avancée, qui augmente le risque d’événements hépatiques et cardiovasculaires», précise-t-elle. Pour le Dr S. Akli, cardiologue à l’EHS de cardiologie de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez les personnes obèses. L’excès de poids favorise l’athérosclérose, les infarctus du myocarde et les AVC, à travers une inflammation chronique et une altération des paramètres lipidiques sanguins. «Lutter contre l’obésité, c’est lutter directement contre la morbi-mortalité cardiovasculaire», fait remarquer le Pr Cherlitia. Le rôle conjoint des cardiologues et des endocrinologues devient alors essentiel dans la stratégie de prévention globale. Malgré ces constats inquiétants, la prévention demeure l’arme la plus efficace. Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, protéines maigres et pauvre en sucres ajoutés et graisses saturées, accompagnée d’une activité physique régulière, constitue la première ligne de défense. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au minimum 150 minutes d’activité physique modérée par semaine. «Mais la prévention passe aussi par l’éducation nutritionnelle et la sensibilisation, dès le plus jeune âge», lance le Dr Akli. Pour elle, l’obésité, bien plus qu’un problème esthétique, est une maladie chronique aux répercussions multiples et graves. De l’avis de tous les praticiens, il est urgent de structurer une réponse médicale, éducative et sociétale à ce problème de santé publique.

----TECHNIQUES CHIRURGICALES : Longtemps considérée comme un simple facteur de risque, l’obésité est reconnue, depuis 1995, comme une maladie à part entière par l’Organisation mondiale de la santé. Devant l’échec des traitements médicaux à long terme pour les patients présentant un IMC supérieur à 35 kg/m², la chirurgie bariatrique s’impose comme la solution la plus efficace et durable. Pour le Pr Annane, du service de chirurgie viscérale et oncologique à l’EPH Tagzait Abdelkader de Tipasa, la discipline est en pleine évolution. Depuis plusieurs années, la chirurgie de l’obésité connaît un développement rapide et une grande diversité de techniques. Ce foisonnement continue de surprendre, tant les approches diffèrent de celles observées dans d’autres domaines de la chirurgie digestive. Les mécanismes en jeu sont plus complexes : il ne s’agit pas uniquement de réduire la taille de l’estomac, mais d’intervenir sur des voies métaboliques, hormonales et neurologiques encore mal comprises.  «Contrairement aux autres interventions digestives, la chirurgie de l’obésité agit aussi sur des comorbidités graves comme le diabète de type 2, l’hypertension ou l’apnée du sommeil», explique le spécialiste. «Ses effets bénéfiques dépassent la simple perte de poids», assure-t-il. Selon elle, l’anneau gastrique ajustable repose sur une restriction mécanique de l’estomac via un anneau en silicone. Elle est la moins invasive, avec un faible taux de complications postopératoires. Cependant, la perte de poids à long terme est modérée (50% de l’excès de poids à 5 ans) et les reprises pondérales sont fréquentes, surtout en l’absence de suivi strict. La sleeve, quant à elle, consiste à transformer l’estomac en un tube étroit qui réduit fortement sa capacité. Intervention plus récente, elle permet une perte de 45 à 70% de l’excès de poids et agit aussi sur les hormones digestives impliquées dans la régulation de la faim. Moins complexe techniquement que le bypass, elle nécessite une grande rigueur opératoire. Technique mixte, restrictive et malabsorptive, le bypass est l’une des plus efficaces, tant en termes de perte pondérale, jusqu’à 65 %, que de contrôle du diabète. Son principal inconvénient réside dans les carences nutritionnelles qu’il peut engendrer et qui nécessitent un suivi à vie et une supplémentation rigoureuse. Au-delà de la réduction pondérale, ces interventions ont démontré leur efficacité sur de nombreuses comorbidités, notamment le diabète de type 2, qui peut entrer en rémission durable après cette chirurgie. Néanmoins, quelle que soit la technique choisie, le succès repose sur un suivi pluridisciplinaire, à savoir chirurgien, nutritionniste, psychologue, médecin traitant, et le respect strict de règles hygiéno-diététiques. «Sans activité physique régulière ni changement profond des habitudes alimentaires, la chirurgie ne peut suffire», insiste le Pr Annane, pour qui «il n’existe pas de technique miracle». Le choix de la procédure doit en tout cas tenir compte de nombreux facteurs : profil métabolique du patient, habitudes alimentaires, antécédents médicaux et capacité à suivre un suivi rigoureux.