VIE
POLITIQUE- PERSONNALITÉS- SALAH GOUDJIL
Salah Goudjil est né le 14 janvier 1931 à Batna.
Membre du Front de
libération nationale (FLN), il est notamment ministre des Transports de
1979 à 1986 et président du Conseil de la nation du
9 avril 2019 au 19 mai 2025
Pendant la guerre d'Algérie, il est
commandant dans l'armée des frontières. Il est à Tunis lors
du cessez-le-feu prévu par les accords d'Évian.Dans le contexte du complot Lamouri,
il est accusé de « complicité active dans la préparation d'un complot
contre la révolution ». Un tribunal militaire, présidé par Houari Boumédiène,
assisté d'Ali Medjeli et de deux juges, Kaïd Ahmed et Slimane Dehilès,
prononce à son encontre une « une cassation de son grade et une peine
d'un an d'emprisonnement » le 28 février 1959.Salah Goudjil devient membre du comité central du Front de
libération nationale (FLN) en juin 1962, inspecteur
général du parti en 1964, chef de daïra en 1965. Il est
commissaire du FLN de 1967 à 1971 à Annaba, puis à Sétif de 1971 à 1978.De 1979 à 1986, il est ministre des
Transports et de la Pêche, sous la présidence de Chadli Bendjedid. Il soutient la candidature
de Mouloud Hamrouche à
l'élection
présidentielle de 1999 puis d'Ali Benflis à celle de 2004.
Lors des élections
législatives de 2007, il est élu député de Sétif. En janvier 2013, il est nommé sénateur. Il est
reconduit en janvier 2019.Le 9 avril 2019, à la suite de la
nomination d'Abdelkader Bensalah comme
chef de l'État, il devient président par intérim du Conseil de la nation. Alors
qu'un nouveau président devait être élu dans les 15 jours suivant le début de
l'intérim d’Abdelkader Bensalah, Salah Goudjil continue à assurer l'intérim. Ne souhaitant pas
reprendre ses précédentes fonctions à l’expiration de son intérim comme
président de la République, Bensalah démissionne de
la présidence du Conseil de la nation le 4 janvier 2020 et Salah Goudjil poursuit l'intérim à la tête de la chambre haute du
Parlement. Il entend cependant conserver sa fonction, refusant d'organiser une
nouvelle élection.. Salah Goudjil critique à pusieurs
reprises le courant politique Badissia novembria : « Quand on dit novembre
est badissi, ont ment à l’histoire. Novembre c’est
novembre, il n’appartient à personne ». Le 21 février 2021, le bureau du
Conseil de la nation désigne Salah Goudjil comme
candidat unique à sa présidence. Le 24 février, à 90 ans, celui-ci
est élu[]. Il est ensuite réélu le 24 février 2022 pour un
mandat de trois ans. Saisie à son initiative, la Cour constitutionnelle a
estimé, en décembre 2024, que la limite de deux mandats inscrite dans la Constitution
révisée de 2020 pour les parlementaires, est rétroactive,
rappelant qu'elle a déjà été appliquée pour les candidats des législatives de
2021 et des sénatoriales de
2022. Constitutionnellement, sénateur depuis 2013, il doit quitter
ses fonctions le 9 avril 2025 , mais Salah Goudjil, âgé de 94 ans, est toujours en poste
postérieurement à cette date[]. Finalement, Azouz Nasri lui succède comme président du Conseil de la
nation le 19 mai 2025.