Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Campagne électorale Canada 2025/Décrédibilisation adversaires/Médias sociaux (II/II)

Date de création: 10-05-2025 19:18
Dernière mise à jour: 10-05-2025 19:18
Lu: 22 fois


VIE POLITIQUE-FORMATION CONTINUE-CAMPAGNE ÉLECTORALE CANADA 2025/ DÉCRÉBIDILISATON ADVERSAIRES/MÉDIAS SOCIAUX (I/II)

Il s'agit d'une idée qu'a également véhiculée Poilievre, en l'appuyant par exemple d'un article journalistique afin de mieux asseoir sa critique. Ici, c'est l'authenticité du leadership qui est remise en cause. «Carney n'est pas celui qu'il prétend être» est l'idée en sous-texte qui ressort de ces publications.De leur côté, les libéraux ont orienté leurs attaques sur l'opposition compétence/incompétence dans des publications comparant le chef libéral avec le chef conservateur. Ils ont ainsi mis en rapport l'expérience de Carney en matière de gestion de crise avec l'inexpérience de Poilievre, qualifié de «politicien de carrière».Tout comme l'a fait Ruby Dhalla pendant la course à la chefferie, Poilievre a souvent comparé Carney à Trudeau. Entre autres stratégies, il a aussi fréquemment représenté le chef libéral comme un homme d'affaires malhonnête ayant notamment eu recours aux paradis fiscaux. Le chef sortant du NPD Jagmeet Singh l'a aussi souligné. Ce genre de publication remet en question l'idée que Carney est semblable aux citoyens et proche d'eux, comme ce dernier le prétend.

Les groupes activistes citoyens ont été créatifs avec les mèmes en représentant, par exemple, Poilievre en superhéros dépassé par les événements.Ils ont également comparé Carney au tyrannique M. Burns des Simpson, ou l'on décrit comme étant vendu à la Chine avec la tendance des «starter packs», populaires dans les médias sociaux. Ces mèmes mettent de l'avant le caractère inauthentique du chef libéral et le fait qu'il ne serait pas là pour les bonnes raisons. Associer Carney à M. Burns, c'est le décrédibiliser en le présentant comme un être cupide, sournois, maléfique.

Le danger Trump : Du côté de l'équipe libérale, la diabolisation de l'adversaire a été véhiculée de manière moins ostentatoire. Il s'agissait d'associer Poilievre à Trump, donc implicitement à la peur de Trump, en renforçant le mimétisme entre les deux hommes.Trump a été également instrumentalisé de manière inverse par l'équipe du PCC. On peut le voir dans une vidéo où Poilievre se sert de Trump et de son souhait que le Canada ait un gouvernement libéral, pour renforcer la nécessité de voter conservateur.NéanmoinsPoilievre n'aura pas réussi à convaincre qu'il possédait le leadership adéquat dans le contexte actuel. Le PCC, dont le chef a été défait dans son propre comté qu'il occupait depuis pas moins de 20 ans, formera l'opposition officielle avec 144 élus.

Asseoir son leadership politique en contexte de crise : Si les approches communicationnelles offensives font partie intégrante de l'arsenal électoral, elles peuvent aussi contribuer à desservir l'image du candidat. Il faut également tenir compte du contexte sociopolitique qui peut modifier la donne.En l'occurrence, le spectre de Trump, des tarifs, de l'annexion aux États-Unis, a joué un rôle clé dans les choix électoraux des Canadiens. Au final, les citoyens ont penché vers Carney et son équipe. Le contexte de crise aura rallié les citoyens autour du Parti libéral et de son chef, lequel était perçu dans les sondages comme le plus susceptible de faire face au président américain. C'est donc la compétence qui semble avoir pris le dessus sur les autres éléments du triangle du leadership.

L'avenir dira comment ces compétences seront mises à profit lors des négociations avec Trump.