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Allalou (Ali Sellali)

Date de création: 09-05-2025 20:27
Dernière mise à jour: 09-05-2025 20:27
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CULTURE- THÉÂTRE- ALLALOU (ALI SELLALI)

 

-Allalou est considéré comme le pionnier du théâtre algérien, avec sa célèbre pièce Djeha, présentée en 1926, marquant par ce fait la naissance du quatrième art algérien, authentiquement nationaliste, interprété en arabe dialectal et, surtout, porteur de message identitaire et de mobilisation contre l’ordre colonial. L’histoire retiendra à jamais que c’est Ali Sellali, de son vrai nom, dit Allalou dans le milieu artistique, né en 1902 à La Casbah d’Alger, qui a eu l’honneur d'interpréter le premier spectacle 100% algérien, un certain 12 avril 1926 à l’exthéâtre Kursaal à Bab El-Oued, à Alger. Orphelin à un jeune âge, il commence à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, d’abord comme laborantin dans une pharmacie, ensuite traminot dans la Société des tramways algériens au début du XXe siècle. Passionné de scène depuis son jeune âge, il commence, à partir de 1917, à animer des modestes spectacles, sketchs et tours de chants fantaisistes, avant de songer à monter ses spectacles, dont les textes traitent des sujets inspirés de la vie quotidienne des Algériens et dans le langage usuel de la rue. Il va parfaire sa passion musicale en s’initiant au solfège auprès d’Edmond Yafil, qui lui apprend les rudiments de la musique et les techniques musicales, notamment à partir de 1921, via l’association El-Moutribia. Après des monologues et sketchs, Allalou a créé en 1925 la troupe théâtrale Zahia, avant de signer, une année plus tard, son baptême de scène officiel à travers Djeha, première pièce écrite en arabe algérien, présentée en compagnie de Brahim Dahmoun. Franc succès auprès de la population algéroise, le spectacle se joue en deux dates à guichets fermés, confirmant l’approche ingénieuse d’Allalou de s’adresser au public en «darijda» et marquant la rupture avec le théâtre en arabe littéraire, grand échec à l’époque. Rachid Ksentini doit à Allalou sa première apparition sur les planches en 1926, à travers Zouadj Bou Akline. La collaboration des deux hommes se poursuit avec des adaptations par Allalou des séquences des Mille et une nuits, où Rachid Ksentini obtient les premiers rôles. Allalou a collaboré également avec un autre géant du théâtre algérien, Mahieddine Bachtarzi, avec qui il signe plusieurs pièces à succès, dont Antar lehchaichi en 1930, El khalifa wa essayed ou encore Hallaq Gharnata (le Barbier de Grenade), en 1931. En six ans de carrière seulement, Allalou s’est fait un nom et a gratifié la population algéroise de plusieurs spectacles, à l’exemple d’Abou Hassan el moughafal, en 1927, ou encore le Pêcheur et le génie, en 1928. L’artiste prend sa retraite de manière très prématurée, autrement dit en 1932, alors âgé à peine de 30 ans ! ne pouvant pas alors gagner sa vie dans le milieu artistique. Il retourne à son métier de traminot, pour subvenir aux besoins de sa famille. Il est décédé le 19 février 1992 à Alger. Précurseur d’une pratique théâtrale authentiq u e m e n t algérienne, la contribution d’ Allalou a inspiré toutes les associations et partis politiques du début du XXe siècle à la création de sections théâtrales, afin de sensibiliser le peuple algérien et lui permettre de s’identifier dans son patrimoine culturel, transmis de façon orale