RELATIONS INTERNATIONALES- CHINE- ALGERIE.CHINE/
ACCORDS PARTENARIAT 2025
Lors du dernier forum économique algéro-chinois
mi-avril 2025 à Alger , sept accords de partenariat
ont été signés entre l’Algérie et la Chine, marquant le début de projets
industriels et agricoles d’envergure.Ces accords,
d’un montant total supérieur à 2,5 milliards de dollars, illustrent la
profondeur de la coopération entre les deux géants.
Du secteur agricole à la fabrication de véhicules, en passant
par les infrastructures ferroviaires, ces collaborations promettent de
transformer radicalement le paysage économique du pays. Mais au-delà des
chiffres, c’est un véritable pari sur l’avenir que les deux nations viennent de
sceller.
Dans le cadre de cette série de signatures, c’est
l’agriculture stratégique qui tient le haut du pavé. Le groupe « Madar Holding », bras industriel de l’État algérien, a
signé un accord avec la société chinoise CRCCI pour lancer un
projet ambitieux de cultures agricoles stratégiques. D’une valeur approchant
les deux milliards de dollars, ce projet vise à renforcer la production
nationale dans des secteurs cruciaux pour la sécurité alimentaire du
pays. Il s’inscrit dans une volonté de diversification de l’économie,
réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Selon Chérif Dine
Amara, PDG de Madar, cet accord représente une étape
clé pour faire face aux défis agricoles du pays et assurer une meilleure autosuffisance.Un deuxième
partenariat de poids entre les deux géants concerne la fabrication
de conteneurs maritimes. Ainsi qu’un troisième projet de création
d’une société de recherche industrielle en collaboration avec la société
chinoise d’ingénierie civile CCECC. Ces initiatives viennent compléter l’offre
d’investissement de Madar, qui s’impose comme un
acteur central dans cette dynamique de développement.L’un
des secteurs les plus dynamiques dans ce programme de coopération est sans
conteste celui de l’industrie automobile.
La Chine a, en effet, donné le coup d’envoi d’un projet de taille en
lançant la fabrication de véhicules sur le sol algérien. La société
« Iris », en partenariat avec le constructeur chinois Chery, a annoncé la mise en place d’une usine à Alger,
pour produire des voitures à partir de 2027.Le projet, qui s’inscrit dans une
logique de transfert de technologie, prévoit une production de 50 000
véhicules par an dans un premier temps. La licence de fabrication de Chery a
été officiellement octroyée par les autorités algériennes en octobre dernier,
une étape cruciale dans le cadre de la nouvelle législation sur la production
automobile entrée en vigueur en 2024.En parallèle, Jetour,
autre marque chinoise, a également signé un accord avec FONDAL, une entreprise
algérienne, pour produire jusqu’à 270 000 véhicules dans les cinq
prochaines années. Avec un investissement de 105 millions de dollars, ce
projet devrait également permettre de créer de nombreux emplois locaux et de
renforcer l’industrie automobile en Algérie.
Les accords ne se limitent cependant pas aux secteurs
agricole et automobile. L’industrie ferroviaire fait également l’objet
d’un partenariat stratégique. Entre l’Entreprise nationale de transport
ferroviaire (SNTF) et GENERTEC CNTIC, filiale du géant CRRC en Chine.Ce projet concerne la production de matériel
roulant et d’équipements ferroviaires avec la Chine. Il devrait contribuer
à moderniser un secteur clé pour les infrastructures de transport en Algérie.
Il s’inscrit dans une démarche de modernisation du réseau ferroviaire algérien.
Ainsi, du renforcement des capacités logistiques du pays.Au-delà des projets spécifiques, ces accords
marquent un tournant dans les relations économiques entre l’Algérie et la
Chine. Selon Omar Rekach, directeur général de
l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), la Chine
représente désormais un partenaire stratégique de premier plan. Avec 42 projets
d’investissement inscrits auprès de l’agence, totalisant plus de 4,5
milliards de dollars. La coopération ne se limite pas à ces investissements
directs. Mais s’étend également à des initiatives visant à élargir l’éventail
des secteurs collaboratifs.Pour
le ministre algérien de l’Industrie, Saïfi Gharib,
cet essor des échanges commerciaux Algérie – Chine. Atteignant un total
de 12,5 milliards de dollars en 2024, reflète un partenariat solide.
Toutefois, il met l’accent sur la nécessité de faciliter l’accès des
produits algériens au marché chinois.En
somme, l’Algérie ambitionne de porter son produit intérieur
brut à 400 milliards de dollars d’ici 2027. Les partenariats
avec la Chine offriront au pays une véritable opportunité de diversification
économique. Au-delà des hydrocarbures.