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Khelifi Ahmed (Complément)

Date de création: 11-04-2025 17:16
Dernière mise à jour: 11-04-2025 17:16
Lu: 23 fois


CULTURE- MUSIQUE- KHELIFI AHMED

Le 18 mars 2018 marquait la disparition de Khelifi Ahmed, une figure emblématique de la musique algérienne. Sept ans après sa mort, son héritage demeure intact, témoignant de l'importance de son apport à la chanson saharienne et à la culture populaire. Khelifi Ahmed, de son vrai nom Abbas Ahmed Ben Aïssa, voit le jour en 1922 à Sidi Khaled, une localité ancrée dans la tradition bédouine de la région d'Ouled Djellal. Dès son plus jeune âge, il est initié à l'art du chant et de la poésie par son oncle maternel, un ancien chanteur du genre saharien. Cette immersion précoce dans le patrimoine musical local l'amène à accompagner son mentor lors de soirées de «madih» organisées à Messaâd, Djelfa et Biskra. Cette formation traditionnelle lui forge une base artistique solide, mais il finit par se séparer de son précepteur pour tracer sa propre voie. Après une période d'errance marquée par des difficultés, Khelifi Ahmed s'installe à Ksar Chellala, où il est accueilli par un menuisier passionné de musique. Travaillant comme apprenti, il retrouve dans cet environnement un élan nouveau pour renouer avec sa passion artistique. C'est à partir de 1943 qu'il prend son envol vers Alger, où il intègre la radio durant la période coloniale ; un véritable tremplin pour sa carrière musicale. En 1949, il pose les fondements d'un nouveau courant musical au sein de la chanson saharienne, le genre «Eyey». À la fin des années 1940, il se produit dans diverses villes algériennes. Son répertoire est marqué par des interprétations magistrales des plus grands poètes du Malhoun, parmi lesquels figurent Mohamed Ben Guittoun avec «Hiziya», Abdallah Ben Kerriou avec «Gamr Ellil», et Cheikh Aïssa Ben Allal avec «Guelbi Tfakar Orbane Rahala». Par ses compositions et ses interprétations, il préserve et diffuse un art authentique qui renforce l'attachement des Algériens à leur patrimoine. Son engagement patriotique s'exprime également à travers les messages codés que ses chansons et celles de ses contemporains véhiculent en soutien à la Révolution algérienne. Maître du «Eyey», Khelifi Ahmed impose son style grâce à sa voix puissante. Son répertoire, nourri de poésie populaire, explore des thèmes universels. Son talent est couronné par plusieurs distinctions, dont la médaille d'or décernée lors du Festival de la chanson arabe à Damas, en Syrie, pour son interprétation de «Kelemni ou nkelmek bel téléphone», sur des paroles du grand Rabah Deriassa. En Algérie, son apport exceptionnel à la musique traditionnelle lui vaut de nombreux hommages. Son nom demeure indissociable de l'authenticité de la chanson algérienne, et il est reconnu comme l'un de ses piliers