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Récit Akli Ourad - "De Londres à Jérusalem.Terreur promise"

Date de création: 07-04-2025 15:31
Dernière mise à jour: 07-04-2025 15:31
Lu: 30 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- RÉCIT AKLI OURAD- « DE LONDRES A JÉRUSALEM.TERREUR PROMISE »

De Londres à Jérusalem.Terreur promise. Récit de Akli Ourad. Casbah Editions, Alger 2024, 158 pages, 1 000 dinars.

 On a eu , par le passé, des journalistes algériens qui avaient visité l’entité sioniste (on a eu aussi, tout récemment un écrivain) mais ce qu’ils avaient alors rapporté n’était pas du tout, mais alors pas du tout, à la hauteur ce que Akli Ourad, « pèlerin malgré lui » comme le précise le préfacier Salah Guemriche ,nous présente comme récit. Un récit haletant , qui est écrit et qui se lit comme un roman. Mais un roman qui n’a rien à voir, hélas , avec  de la fiction mais avec la dure réalité d’un pays occupé, la Palestine,  par des gens venus d’ailleurs et d’un peuple chassé de ses terres . Pis encore, assassiné à grand feu  par une barbarie sans nom. Dernier exemple, Ghazza, territoire complètement rasé et une population quotidiennement bombardée.

 Expert en économie routière, Akli Ourad , originaire d’Algérie , employé britannique, expert d’un bureau d’études connu (Sir Alexander GIBB & Partners, Birmingham). est envoyé en mission en juin 1999 en territoires palestiniens pour le compte de la Banque mondiale (BM).

 L’itinéraire transmis à l’auteur indiquait un parcours devant le conduire à Naplouse et en Cisjordanie,  mais passant obligatoirement par Tel-Aviv.Le narrateur évoque les humiliations subies , d’abord avant d’accéder à l’avion d’El Al , à Londres, puis , à son arrivée . Un  parcours du combattant !

 A l’aéroport de Londres, le paisible employé de la BM subit un interrogatoire dirigé par… des agents du Mossad. A son arrivée à l’aéroport David Ben Gourion, les collègues des premiers (« Shin Bet ») chercheront à connaître ses origines et l’objet de sa mission. Un calvaire, malgré le passeport anglais.

Le récit  permet de suivre le parcours de l’auteur, mais aussi de connaître l’histoire oubliée du pays et de ses gens , les Palestiniens, et leur résistance permanente face à un colonialisme négateur. Après les innombrables checkpoints et  les colonies «à perte de vue», le voyageur découvre «les routes de l’apartheid», avant de se retrouver  à Ramallah, capitale de pouvoir de l’Etat palestinien, «réduite à quelques réserves habitées par les ‘Amérindiens’ des temps modernes». Seule grandes satisfactions (grâce à sa nationalité algérienne enfin déclarée en toute sécurité ) , sa visite guidée du lieu auguste qu’est le Dôme du Rocher à Jérusalem, la prière au sein de la grande mosquée d’Al Aqsa , une nuit agitée sur le  Mont des Oliviers ,  puis l’accueil réservé « au cœur de la résistance »

 L’Auteur : Né le 112 janvier 1962 à Ouadhias (Tizi-Ouzou). Bac en 1982 . Ingénieur diplômé de l’Ecole nationale des Travaux publics d’Alger. Installé en Angleterre depuis 1993, rejoignant l’Université de Birmingham où il est recruté en tant que chercheur associé avant de devenir expert international en économie routière. Scientifique mais aussi artiste...........et, désormais, aussi, écrivain.

Extraits : «  Les Palestiniens sont les juifs du XXIè siècle, victimes d’une immense souffrance, de persécutions brutales et de génocides de masse perpétrés par les gouvernements sionistes successifs.Israël est devenu un symbole de l’horreur et de l’inhumanité depuis trois quarts de siècle »  (p25), « Le système d’apartheid instauré par Israël a transformé son plus important aéroport international en un tribunal avancé où les individus de la partie la plus sombre de la palette des couleurs sont jugés sur leur comportement à priori, humiliés, condamnés, interdits de territoire , souvent le leur, et remis dans le premier avion les retournant à l’envoyeur » (pp 41-42), « Israël  a établi les plus vastes camps de concentration de l’histoire de l’humanité en imposant des barrières terrestres , maritimes, fluviales et aériennes autour des enclaves palestiniennes » (p 63), « Selon les Nations-Unies, il y a plus de 645 chekpoints dans toute la Cisjordanie, dont seuls neuf sont situés sur la ligne verte, qui marque la frontière officielle selon le partage de 1947.Seuls ces neuf postes de contrôle peuvent être considérés comme légaux »   (p65),« Malgré leur statut d’apatrides, les Palestiniens sont considérés par les organisations internationales  comme les réfugiés les plus éduqués du monde » (p74) «  Ramallah, une capitale provisoire de l’Etat de Palestine réduite à quelques réserves habitées par les « Amérindiens » des temps modernes (p95), « Les factions puissantes du sionisme aujourd’hui au pouvoir ne veulent ni des frontières de 1948, ni de celles de 1967, ni celles de 1973, car leur objectif est d’établir le grand Israël de leur folie sioniste qui s’étendrait de l’Euphrate au Nil » (p101)

Avis : Un véritable grand reportage de l’intérieur de la Palestine occupée.Complété par une analyse pertinente et éclairante d’une entité (sioniste) qui pratique l’apartheid et le génocide avec haine et sans remords. A lire d’un seul trait.En tout cas ,  il vous sera très difficile de vous arrêter après avoir commencé

Citations : « Les sionistes prennent leur livre sacré pour un cadastre » (p 54), « Un État qui empêche des gens de se remémorer leurs morts ne peut être qu’un État dépourvu de cœur et de conscience » (p 149), « Les sionistes ont inventé une guerre d’indépendance de deux mille ans sans que le Guiness book s’en saisisse » (p 144) « Les religions ont un besoin impérieux de l’égalité des sexes, au lieu de réprimer les inégalités de pensée » (p 144), « Un État qui empêche des gens de se remémorer leurs morts ne peut être qu’un État dépourvu de cœur et de conscience » (p149)

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