SANTE-
MALADIE- MALADIE/CLAUCOME
Une étude épidémiologique,
réalisée en 2008 par le ministère de la Santé, relève une prévalence de 4,6%
chez les Algériens âgés de plus de 40 ans. Un taux qui correspondrait à environ
400.000 à 500.000 personnes atteintes. Des études ultérieures ont confirmé ces
chiffres, mettant en évidence une augmentation significative de la prévalence
avec l’âge, en particulier chez les hommes. Certaines régions, notamment dans
le sud du pays, présentent des taux plus élevés. Par exemple, une étude, menée
à El Oued en 2006 par le CHU de Bab El Oued, a révélé une prévalence de 9,6%
chez les personnes de plus de 40 ans. Ces chiffres élevés sont attribués à des
facteurs génétiques et ethniques spécifiques à ces populations. Le glaucome se
décline sous différentes formes qui ont en commun une destruction progressive
du nerf optique, souvent associée à une élévation de la pression de l’œil qui
dépasse les 21 mm Hg. Parmi ces formes, il y a le glaucome congénital qui
touche les enfants et qui se manifeste au cours des premiers mois de la vie. Il
est dû à une malformation de l’œil. Il y a ensuite le glaucome primitif à angle
ouvert (GPAO) dû à l’atteinte de la microstructure qui permet l’évacuation du
liquide qui donne la tension de l’œil. Il y a aussi le glaucome primitif à
angle fermé (GPFA) qui est dû à la fermeture de l’angle qui se trouve entre
l’iris et la cornée, ce qui provoque une élévation de la pression oculaire.
Enfin, il y a les glaucomes secondaires qui sont provoqués par des maladies
oculaires, comme les inflammations, la cataracte, des maladies générales, comme
le diabète, les traumatismes ou la prise de certains médicaments. La forme la
plus répandue dans notre pays est le glaucome primitif à angle ouvert (GPAO).
Grâce aux efforts conjugués des autorités sanitaires, des professionnels de
santé et des associations spécialisées, des progrès significatifs ont été
réalisés dans le dépistage et la prise en charge de cette pathologie, offrant
ainsi aux patients de meilleures perspectives de traitement et de qualité de
vie. L’amélioration de la prise en charge s’explique aussi par l’accès aux
nouvelles technologiques et à la qualité de formation des professionnels de
santé. Il y a aujourd’hui des centres spécialisés qui proposent des services de
diagnostic et de traitement du glaucome très évolués. La prise en charge
pourrait être optimale si cette maladie est cataloguée dans la liste des
pathologies chroniques, qui sont prises en charge à 100% par les caisses de
sécurité sociales. Un travail est engagé dans ce sens par la SAG. Son
aboutissement pourrait avoir un impact positif sur la prise en charge de cette
maladie handicapante.
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Avis de spécialistes :
-Une enquête de l’OMS sur les causes de cécité en Algérie de 2008 avait retrouvé une prévalence de 4.6% chez
les patients de plus de 40 ans. Mais ce dont on est sûr, c’est qu’avec le
vieillissement de la population et l’accès aux consultations d’ophtalmologie
qui devient de plus en plus facile dans notre pays, le nombre de patients
glaucomateux à prendre en charge ne fera qu’augmenter.
-Le glaucome
est la maladie oculaire chronique par excellence, mais chez nous,
malheureusement et à ce jour (Mars 2025), cette maladie ne figure pas sur la
liste des maladies chroniques de la Cnas/Casnos dont le traitement est remboursable à 100%
-Pour ce qui est du dépistage, une
consultation régulière en ophtalmologie est recommandée pour les personnes de
plus de 40 ans. Et une consultation annuelle est recommandée pour les personnes
qui présentent des facteurs de risque. Pour ce qui est du traitement, il est
souvent médical par collyre. L’objectif principal est de baisser la pression
oculaire afin d’arrêter ou freiner la destruction du nerf optique