RELATIONS INTERNATIONALES- USA- ALGÉRIE.USA/ MESURES
PROTECTIONNISTES AMÉRICAINES 2025
Les dernières mesures
protectionnistes annoncées le mercredi 2 mars 2025 par le président
américain Donald Trump ont provoqué une onde de choc dans le commerce
international, imposant des droits de douane plus élevés sur une
large gamme de produits importés aux États-Unis.
L’Algérie, cinquième fournisseur des États-Unis en
Afrique, figure parmi les pays lourdement affectés par cette décision.
Désormais, les produits algériens seront taxés à
hauteur de 30 %, contre 18,9 % auparavant. Cette hausse risque de peser
lourdement sur les recettes en devises du pays.
Dans son allocution depuis la Maison-Blanche, Donald
Trump a présenté ces nouveaux tarifs douaniers comme une « déclaration d’indépendance
économique ». Son plan prévoit un tarif minimum de 10 % sur tous
les produits importés aux États-Unis, mais certaines nations se voient imposer
des taux bien plus élevés.
·
Algérie :
30 %, contre 18,9 % auparavant
·
Libye :
31 %
·
Tunisie :
28 %
·
Maroc :
10 %
·
Chine :
34 %, Union européenne : 20 %, Inde : 26 %
Au Maghreb, seule la Libye subit une taxation plus
importante que l’Algérie. Cette hausse de 11,1 points de pourcentage pénalise
un secteur déjà fragile, d’autant plus que les États-Unis occupent une place
significative dans les échanges commerciaux algériens.
En 2024, les échanges commerciaux entre Alger et
Washington se sont élevés à 3,5 milliards de dollars. Si les exportations
américaines vers l’Algérie ont chuté de 15,5 %, celles de l’Algérie
vers les États-Unis ont reculé de 18,7 %, marquant un déséquilibre
croissant.
L’Office national des statistiques (ONS) rappelle que
les États-Unis représentaient en 2023 le deuxième importateur de produits
algériens hors hydrocarbures, juste après la France, avec un
Cependant, avec ces nouvelles mesures, plusieurs
conséquences se profilent :
1. Un recul des exportations algériennes : les
droits de douane plus élevés risquent de rendre les produits algériens moins
compétitifs sur le marché américain.
2. Une baisse des recettes en devises : un impact
direct sur les entrées d’argent étranger, cruciales pour l’économie nationale.
3. Des tensions commerciales accrues : ces nouvelles
taxes pourraient inciter l’Algérie à chercher d’autres partenaires économiques
et diversifier ses exportations.
Si la Chine et l’Europe étaient au centre des
critiques de Donald Trump, l’ampleur de ces nouvelles taxes douanières soulève
des interrogations bien au-delà. Plusieurs analystes estiment que ces mesures
risquent de ralentir la croissance mondiale et d’accélérer une
fragmentation des échanges internationaux.
Du côté algérien, cette décision pourrait être
l’occasion d’une refonte stratégique des relations commerciales. La
diversification des marchés vers l’Asie et l’Afrique, ainsi que le renforcement
des partenariats avec l’Union européenne, apparaissent comme des pistes de
réflexion stratégiques pour atténuer l’impact de ces nouvelles barrières
commerciales.