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Chronique familale Mahmoud Ourabah- "Les confidences du mûrier...."

Date de création: 21-03-2025 20:03
Dernière mise à jour: 21-03-2025 20:03
Lu: 44 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- CHRONIQUE FAMILIALE MAHMOUD OURABAH- «  LES CONDFIDENCES DU MÛRIER......... »

 

Les confidences du mûrier.Chronique d’une ancienne famille de la Soummam , Algérie 1510-1962. Si cet arbre pouvait parler.....Chronique familiale de Mahmoud Ourabah, Editions El Qobia, Alger 2022, 347 pages, 1 200 dinars

 

C’est , en fait, un ouvrage , assez documenté, qui reconstitue de manière très détaillée, à travers les Archives (Centre d’Aix -en -Provence) , des publications d’historiens connus, et aussi des témoignages directs (ceci pour la période de la Guerre de libération nationale) , une chronologie d’une famille de la Soummam ; une famille, qui a joué un rôle certain , sur le plan régional, et ce sur ......plusieurs siècles. De 1510, depuis la prise de Bougie par les Espagnols avec l’armada de Charles Quint, jusqu’à l’indépendance du pays .

Il s’agit des Ou Rabah (Ourabah) et ce au sein d’une confédération de tribus de la rive droite, les Ath Djebar. Une première partie évoque le rôle de résistance des Chorfa et Djouad à la veille de la chute d’Alger en 1830, le mythe de l’isolat kabyle, les quarante tribus de la Soummam, l’économie de la région , la confédération tribale, la bataille de Bejaia en septembre 1833, la visite de l’Emir Abdelkader en 1839 en basse Kabylie.

En seconde partie (« Le tournant de 1871 »), l’auteur  met en exergue cette date symbolique marquée par la révolte populaire du cheikh El-Mokrani et cheikh El-Haddad.

Il aborde l’expédition de mai 1847 du maréchal Bugeaud sur Bejaia, les contours dessinés par le traité de la Tafna en 1837, l’assise foncière de la colonisation, la colonisation de peuplement avant de s’étaler longuement sur la révolte de 1871.La troisième partie , intitulée « l’improbable réforme du système colonial » parle

 d’elle-même. Quant à la quatrième partie, elle est consacrée à la période   de la Guerre de libération nationale.

Cinq entretiens sont publiés en guise d’épilogue : avec Abdelaziz Ouali, lieutenant de la Wilaya III, Larbi Alilat, militant du parti du peuple algérien (PPA), Abdelkader Yaïci, Rachid Tariket et Youcef Mehenni, tous moudjahidine de la Wilaya III.Il y a , aussi , un témoignage (à Djamel Ourabah)  de Krim Belkacem

L’Auteur : Economiste spécialisé en économie du développement, ancien Sg du Secrétariat d’Etat au Plan (1963-1979), ancien fonctionnaire du Bit (Genève, 1985-1997)et à l’Oit, auteur de deux ouvrages sur l’économie algérienne

Table des matières : Présentation/Remerciements et rencontres/Présentation générale/ Partie 1 : La fougueuse République fédérative des tribus/ Partie 2 : Le tournant de 1871/ Partie 3 : L’improbable réforme du système colonial/ Partie 4 : La rupture avec la Révolution du 1er Novembre 1954/ Entretiens/ Bibliographie

 

Extraits : « Sur 721 caïds que comptait l’Algérie, à peine une centaine étaient encore issues des familles d’anciens djouad. .Cette méfiance des administrateurs et des officiels français à l’égard des Grandes tentes, allait être, malgré les apparences des discours officiels et les belles déclarations de loyauté des chefs à l’égard de la France, une constante jusqu’à l’indépendance de l’Algérie » (pp 58-59), « 560 grandes familles encadraient les populations algériennes au moment de la conquête française- des chefs religieux, les chorfa, plutôt à l’est du pays et des guerriers , les djouads, plutôt à l’est » (p 67), « Cette insurrection (note : 1871) va aussi marquer la fin de l’aristocratie algérienne, celle qui a mené les premiers combats contre l’armée française d’Afrique » (p 185)

 

Avis :Une autre manière de raconter l’histoire du pays, la période coloniale et la guerre de libération nationale.Celle qui dévoile , à travers mille et un détails et/ou témoignages , le rôle , avec ses aspects sombres et/ou lumineux, ses comportements et ses exploits encore grandement ignorés ou mal interprétés,  joué par des personnages ou des familles aux noms connus. Une démarche à encourager , car seule capable d’éclairer pleinement notre Histoire, celle d’’hier et d’aujourd’hui.

 

Citations « Il ne faut pas s’y tromper, les hommes politiques instrumentalisent les différences de culte et de sentiments religieux pour assouvir leurs ambitions politiques ou hégémoniques »  (p 44), « Entre les mains forcément discriminantes d ’administrateurs coloniaux français .....le terme « indigène » perdit son sens étymologique.....et finit de n’apparaître que dans un sens péjoratif, y compris de nos jours, pour désigner un être inférieur » (p 205)