RELATIONS INTERNATIONALES-
ASEAN- ALGERIE/ASEAN 2025
L’ambassadeur Abdelouahab Osmane a
officiellement présenté , mi-mars 2025, ses lettres de
créance en tant qu’ambassadeur d’Algérie auprès de l’Association des nations
d’Asie du Sud-Est (ASEAN) à Jakarta (Indonésie).
C’st
là une étape stratégique» qui marque le renforcement
des relations entre l’Algérie et cette organisation régionale clé. L’ASEAN
regroupe dix États membres. Créée en 1967 par l’Indonésie, la Malaisie,
Singapour, la Thaïlande et les Philippines, elle
a été rejointe par le Brunei (1984), le Vietnam (1995), le Laos et la Birmanie
(1997); et enfin le Cambodge (1999). Le secrétaire général de l’ASEAN, Kao Kim Hourn, a salué cette avancée et
«encouragé l’Algérie à explorer les opportunités de coopération dans des
secteurs porteurs, tels que le commerce et l’investissement, les
télécommunications, l’énergie, l’agriculture, la pêche, le tourisme, ainsi que
la coopération et les échanges culturels. Pour les entreprises et investisseurs
algériens, cela signifie un environnement sécurisé et prévisible, pour
développer des partenariats en Asie du Sud-Est.Une
dynamique prometteuse qui positionne l’Algérie comme un acteur engagé sur la
scène économique et diplomatique internationale. Cette adhésion ouvrira la
porte à un dialogue renforcé et constructif, facilitera les démarches pour les
investissements et permettra une meilleure intégration dans les chaînes de
valeur régionales», liton
sur le site web officiel de l’ASEAN. L’Algérie se prépare également à adhérer
au Traité d’Amitié et de Coopération en Asie du Sud-Est (TAC), un cadre
juridique essentiel pour établir des relations diplomatiques et économiques
durables avec les pays membres de l’ASEAN. D’un point de vue juridique,
le TAC repose sur des principes clés, tels que le règlement pacifique des
conflits, le respect de la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires
internes des pays. Ces principes sont le nec plu
ultra de la diplomatie algérienne. Il s’agit, dans la stratégie diplomatique de
l’Algérie, d’un «réalisme sage». Autrement dit, l’art
de transformer les obstacles en opportunités. Après avoir tourné la page des
BRICS, l’Algérie continue, par la multiplication des axes de coopération, de
plaider en faveur de la multipolarité dans les relations internationales et du consolidation de la coopération multilatérale, à travers
plusieurs cadres, comme le Conseil de sécurité de l’ONU, le groupe des 77 et le
Mouvement des nonalignés, entre autres. En effet,
depuis quelques années, et sous l’impulsion du président de la République, qui
parle fièrement d’une «puissance régionale», l’Algérie
abandonne explicitement et sans précédent la politique de la chaise vide et
surtout une diplomatie jadis «silencieuse» qui n’a fonctionné que dans des
couloirs fermés. Le contexte dictant, l’Algérie s’est orienté
vers une diplomatie plus active et affirmée.