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Pierre Chaulet (moudjahid et médecin)

Date de création: 15-03-2025 20:34
Dernière mise à jour: 15-03-2025 20:34
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SANTE- PERSONNALITES- PIERRE CHAULET (MOUDJAHID ET MEDECIN)

Né Alger, d’un père militant syndical des droits des Algériens,Pierre Chaulet (1930-2012) baigne depuis son enfance dans la situation sociale chaotique du peuple algérien. Il se rapproche de militants chrétiens progressistes et des Scouts musulmans algériens, avant de vouloir intégrer le Mouvement du triomphe des libertés individuels (MTLD), lorsque Benyoucef Benkhedda, Saâd Dahlab et Mohamed Drareni lui suggérèrent de rester dans l’ombre et de convaincre davantage d’Européens à rejoindre la cause nationale. Par la suite, Pierre Chaulet a rejoint la wilaya IV historique, depuis son engagement, avec son épouse Claudine Guillot, au sein des cellules de soutien afin de soigner les blessés, former des infirmières, collecter des médicaments ou encore distribuer des tracts comme en témoigne Alice Cherki, psychiatre ayant longtemps travaillé aux cotés de Pierre Chaulet. Son dévouement lui permet d’entretenir des liens directs avec de grands noms de la Révolution algérienne, comme Larbi Ben M’hidi, Abane Ramdane, Frantz Fanon et Mohamed Boudiaf.

En compagnie de son épouse et de leur nourrisson Luc, il réalise des opérations périlleuses, comme le transport du commandant Azzedine, blessé, de Lakhdaria à la clinique Verdan (actuelle Aït Idir), le transport des documents du congrès de la Soummam, de la wilaya III à la IV, ou encore le transport de Abane Ramdane, très recherché par les autorités coloniales à l’époque. ,Arrêté en 1957 et exilé en France où il poursuit son doctorat en médecine, il rejoint Tunis et milite activement au sein du Front de libération national (FLN). Il intègre l’équipe rédactionnelle d’El Moudjahid et participe, depuis la capitale tunisienne, en sa qualité de responsable du centre de documentation du ministère de l’information du GPRA, à élaborer des documents solides pour les négociateurs des accords d’Evian. Au lendemain de l’indépendance, il  lutte contre le fléau de la tuberculose qui déchirait le pays. Avec la première promotion de médecins algériens post indépendance, comme les professeurs Farid Chaoui, Nadia Aït Khaled et Noureddine Zidouni, il s’engage, corps et âme, à travers le programme national antituberculeux, prouesse avant-gardiste, saluée dans le monde entier, et qui a permis de réduire le traitement de deux ans à six mois. En sus de son engagement durant la guerre de Libération, il a milité pour la vaccination, la tuberculose, la réforme du système de santé, la gratuité des soins en plus de la formation de beaucoup de médecins...,