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Gaza/Hamas/ France 24, janvier 2025 (II/II)

Date de création: 22-01-2025 18:34
Dernière mise à jour: 22-01-2025 18:34
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RELATIONS INTERNATIONALES- PALESTINE- GAZA/HAMAS/FRANCE 24 (II/II)

 

© https://www.france24.com/fr/moyen-orient/ Mardi 21 janvier 2025

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, le Hamas devrait rester sous la surveillance étroite des services de renseignement militaires. Benjamin Netanyahu, qui promet toujours la destruction du Hamas, a également rappelé que son armée se réservait "le droit de reprendre la guerre si besoin" laissant présager des opérations ponctuelles dans la bande de Gaza.

Qui pour diriger Gaza ?

Ni vainqueur, ni vaincu, le Hamas continue d'exercer sa main mise sur Gaza. Si sa légitimité a pu être contestée par une partie des Gazaouis qui lui reprochent d'être responsable de leurs souffrances, l'arrivée de l'aide humanitaire et la libération des prisonniers devraient lui offrir un nouveau souffle. Face à l'impopularité de l'Autorité palestinienne, il entend aussi capitaliser sur la trêve négociée avec Israël pour apparaître comme le meilleur défenseur de la cause palestinienne.

"Quand on regarde le profil des prisonniers libérés, on constate qu'ils viennent de toute la Palestine. On avait déjà observé cette même dynamique lors de la trêve négociée en novembre. Or, ce dossier des prisonniers est fondamental pour les Palestiniens, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie. Le Hamas veut ainsi montrer qu'il est la force politique capable de faire fusionner les différents territoires et qui permet de faire nation", analyse Leïla Seurat.

Malgré la volonté affichée d'Israël et des États-Unis d'écarter le Hamas, le groupe islamiste restera un interlocuteur inévitable pour mener à bien l'accord de trêve, dont la troisième phase, qui prévoit la reconstruction de Gaza, s'annonce la plus délicate. Avant l'investiture de Donald Trump, Anthony Blinken avait plaidé pour la mise en place d'un gouvernement intérimaire qui comprendrait des Palestiniens de Gaza et des représentants d'une Autorité palestinienne réformée ainsi que de l'appui d'une "mission internationale". 

Véritable quadrature du cercle, la question de la gouvernance reste la grande inconnue de l'avenir de Gaza. Mahmoud Abbas a déclaré, le 17 janvier, que l'Autorité palestinienne était prête à "assumer pleinement ses responsabilités" dans l'enclave, réaffirmant face à son rival islamiste l'autorité de l'État de Palestine sur ce territoire. Cependant, le Premier ministre israélien et ses alliés d'extrême droite rejettent fermement cette éventualité.

"Beaucoup de factions s'accordent à dire qu'il faut reprendre les termes de l'accord conclu en juillet à Pékin et qui prévoyait un gouvernement de consensus. Aujourd'hui, le président palestinien est de plus en plus isolé dans sa volonté d'exclure toute union nationale en refusant d'associer le Hamas et le Jihad islamique", affirme Leïla Seurat qui note "une dissymétrie entre ce qui est dit par les Américains et les Israéliens et la réalité du terrain".