RELATIONS INTERNATIONALES- FRANCE- FRANCE.ALGERIE/IMAGE
ALGERIENS EN FRANCE/SONDAGE IFOP FRANCE
© Amina Aouadi/https://www.algerie360.com,
17 janvier 2024
71% des Français ont une image
négative des Algériens : les résultats choquants d’un sondage IFOP
Un sondage IFOP publié
le 16 janvier 2025, a révélé l’ampleur des tensions persistantes entre la
France et l’Algérie. Les résultats confirment l’existence de ressentiments
profonds au sein de l’opinion publique française, notamment à la
suite de récents évènements comme l’expulsion de l’influenceur Doualem.Cette étude, réalisée pour Sud Radio,
explore les perceptions françaises des relations bilatérales et les réactions
envisagées face aux provocations algériennes.Les
résultats sont sans équivoque : L’Algérie est de loin le pays du Maghreb qui
suscite le plus de réticences en France. Près des trois quarts des
Français (71%) déclarent avoir une mauvaise image de
l’Algérie, contre 32% pour le Maroc et 40% pour la Tunisie. Cette
perception négative est significativement plus élevée que pour ses voisins maghrébins.Par ailleurs, 74%
des Français estiment que l’Algérie tire davantage profit de la coopération
bilatérale avec la France.
60% des
Français considèrent que les Algériens vivant en France ne sont pas
importants pour l’économie française
Le
sondage souligne également une méfiance à l’égard de la diaspora algérienne en
France. Six Français sur dix (60%) considèrent que les Algériens vivant en
France ne sont pas importants pour l’économie française.
Face aux tensions actuelles, les
propositions de mesures de rétorsion à l’encontre de l’Algérie se multiplient.
Le sondage révèle un soutien majoritaire de l’opinion publique à de telles
mesures : 61% des Français sont favorables à la révocation des
accords facilitant la circulation des Algériens en France, qu’il s’agisse de
l’accord de 1968 ou de l’accord intergouvernemental.
Les chiffres de
l’aide française à l’Algérie : Une réalité bien loin des discours
Dans
un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, la question
de l’aide au développement française fait débat. Contrairement aux 800
millions d’euros souvent évoqués dans les cercles politiques français,
les chiffres officiels de la Commission européenne révèlent
une réalité bien différente : environ 130 millions d’euros en 2022.
Plus surprenant encore, 80% de
cette aide ne quitte pas le territoire français. Elle finance principalement
l’accueil d’étudiants algériens dans les établissements français. Les 20%
restants servent essentiellement à promouvoir la culture française en Algérie
et à soutenir des ONG françaises.Les
relations économiques entre les deux pays sont significatives, avec 3,2
milliards de dollars d’exportations françaises vers l’Algérie et des
investissements français s’élevant à 2,5 milliards de dollars. Cependant, ces
chiffres placent la France loin derrière d’autres partenaires comme les
États-Unis, la Turquie ou le Qatar.L’Algérie, qui
avait déjà renoncé aux « crédits fournisseurs » français en
1994, maintient sa position d’indépendance et refuse tout rapport de dépendance
économique. Cette situation remet en question la pertinence du débat sur la
suppression d’une aide qui profite finalement davantage à la France qu’à l’Algérie.