SPORTS – PERSONNALITES- OULD MAKHLOUFI ABDELKADER
(BOXE)
La légende de la boxe algérienne, Abdelkader Ould Makhloufi, n’est plus. Il
est décédé jeudi
8 janvier 2024 e,n Frnce,
auprès de ses e,nfants. à l’âge de 81 ans, à
des suites d’une longue maladie.
La boxe algérienne est endeuillée par la disparition
de l’une de ses icônes. Abdelkader Ould Makhloufi tire sa révérence. En effet, il a rendu l’âme ce
matin à l’âge de 80 ans, à des suites d’une longue maladie.
Né en 1944 à Boufarik, le regretté affine son désir de
percer dans le monde fabuleux de la boxe de haut niveau. Après un parcours
amateur flamboyant, il fait ses bagages pour intégrer le Ring de Montreuil, un
club pugilistique parisien de renom, au lendemain de l’indépendance, disputant
58 combats, dont 49 victoires, 1 nul et 8 défaites.
Des exploits qui lui ouvrent les portes de la
reconnaissance des grands managers. Il est désigné challenger du champion du
monde de boxe japonais, Kuniaki Shibata
qu’il a défié à Tokyo en 1975.
Dans son palmarès, Abdelkader Ould
Makhloufi peut être fier d’étrenner le titre de
premier champion africain, en précurseur, et se targuer d’une auréole africaine
vaillamment obtenue face au Ghanéen Joe Teteh, en
décembre 1973 à Alger, pour la couronne continentale, dans le cadre de l’ABU.
Il gardera son titre durant quatre années, sans rival, puis abdiquera faute de
soutien.
Cadre de l’Amicale des Algériens en Europe à Paris
(1973 /1983), il avait été nommé directeur technique sportif au WA Boufarik
(1983/2004), puis directeur des équipes nationales en 1986, instructeur de boxe
à la DJS de Blida. Enfin, entraîneur national et membre fédéral
Le défunt avait refusé catégoriquement la nationalité
française, et ce, « en raison des souffrances endurées par mes compatriotes et
tout ce que j’ai vu pendant la Guerre d’Algérie », avait-il révélé dans son
livre.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
© Yazid Ouahib/El Watan (Extraits)
Hier, le sport algérien a perdu une de ses plus belles
icônes. Le boxeur Abdelkader Ould Makhloufi
a rejoint son Créateur. Il avait 81 ans.
L’enfant de Boufarik, dans la wilaya de
Blida, a eu une carrière pugilistique accomplie. Né dans la Mitidja juste avant
la fin de la Seconde Guerre mondiale (1944), il a vécu,
comme tous ses compatriotes, les affres de la colonisation. Très
jeune, il s’est passionné pour la boxe. Il s’est accompli dans cette discipline
lors de son long séjour en France après l’indépendance. Sa vie de jeune boxeur
et sa longue carrière sur le ring les a admirablement racontées dans le livre «Mémoires d’un boxeur», dont la préface est signée par un
grand champion, en l’occurrence Mustapha Dahleb.
La vie de Abdelkader Ould
Makhloufi se décline en plusieurs chapitres qu’il a
brillamment transcrits dans le manuscrit. Il a côtoyé les sommets de la boxe
amateur, à ses débuts, et professionnelle lorsqu’il était au fait de sa forme.
Il a disputé et perdu un combat comptant pour le Championnat du monde contre le
Japonais Shibata, chez lui au Japon. Sur le double
plan africain et arabe, il était au-dessus du lot comme en témoignent ses
nombreuses victoires, souvent avant la limite.
Selon ses proches et ceux qui l’ont
côtoyé dans sa prime enfance, Abdelkader a découvert la boxe à l’occasion des
combats de boxe qui étaient organisés à Boufarik. Il a préféré l’ambiance des
rings aux terrains vagues et aux interminables matches de football. «Il était atteint par le virus de la boxe», a témoigné un
jour un de ses proches. Deux ans après l’indépendance (1964), il décide de
traverser la Méditerranée.
En France, il trouve un emploi à l’Amicale
des Algériens en France et mène de pair une carrière de boxeur. Il livre 58
combats en professionnel, décroche 48 victoires. Dans les années 1970, il
décroche 4 titres de champion d’Afrique. Vers la fin de l’année 1970, il décide
de mettre un terme à sa carrière et raccroche les gants. Mais il n’a jamais pris
ses distances avec la boxe, malgré les tracasseries et embûches placées sur son
chemin.
Il a tenté de briguer le poste de
président de la Fédération de boxe. En vain. Il avait un projet ambitieux pour
la boxe. Les hommes qui étaient sur-place n’ont jamais accepté que Abdelkader Ould Makhloufi reste dans le
circuit. Pourtant, son projet de candidat qu’il a présenté était ambitieux et
porteur d’espoirs. Il a été refusé.
Depuis, il a fait le deuil de son ambition légitime. Sur un autre plan,
personnel, il n’a pas été épargné. Le décès de son fils l’a anéanti. Il a bien
tenté de remonter la pente, mais la maladie l’a rattrapé. Hier, il est parti
emportant avec lui sa longue expérience dans la boxe. Alors, il a tiré sa
révérence et il est parti.