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Violence contre les femmes 2024/Bilan Dgsn

Date de création: 18-12-2024 13:54
Dernière mise à jour: 18-12-2024 13:54
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SOCIETE- VIOLENCE- VIOLENCE CONTRE LES FEMMES 2024/BILAN DGSN

 Dans une analyse élaborée par la Direction générale de la Sûreté nationale présentée lundi 16 decmebre 2024, par Mme Yasmine Khouas, à l’occasion d’une journée d’information sur la question, ressort une nette recrudescence des actes de violence contre les femmes en 2024 par rapport à 2023. En effet et selon la même source, l’année dernière, la DGSN a enregistré un chiffre mensuel de 446 cas, soit 15 femmes victimes de violence chaque jour. En 2024, ce chiffre est passé à 501 femmes par mois, soit 16 femmes par jour, soit une augmentation de 12,39%, qui traduit une escalade préoccupante des violences, explique la responsable. L’analyse des chiffres relatifs aux types de violence recensés quotidiennement indique qu’en 2023, 2 à 3 femmes ont été victimes de mauvais traitements et 11 femmes subissant des coups et blessures chaque jour, contre 3 à 4 femmes victimes de mauvais traitements et 12 femmes victimes de coups et blessures chaque jour en 2024. La même analyse fait ressortir également une hausse des cas d’agressions sexuelles, ce qui est en soi perçu comme une aggravation dans les formes de violences.  L’on observe aussi un changement dans les profils des auteurs de la maltraitance des femmes avec une hausse de l’implication des frères, pères, fils et autres proches, une légère diminution de l’implication des conjoints, mais une hausse de l’implication de personnes étrangères. D’autre part, les statistiques mentionnées mettent en avant quelques changements dans la nature et les motifs des crimes de meurtre avec préméditation, ainsi que des violences volontaires graves contre les femmes en 2024, comparé aux années précédentes.  Les données communiquées sur le sujet concernant le changement observé dans les profils des auteurs indiquent qu’auparavant les principaux auteurs étaient les époux et souvent en raison de problèmes familiaux ou de soupçons d’infidélité conjugale. En 2024, on observe une augmentation de l’implication de personnes étrangères ou d’amis des victimes, ce qui reflète des transformations sociales ou de nouvelles circonstances menant à ces crimes, explique l’analyse. Soulignons que la majorité des crimes est commis à domicile, là où elles sont supposées être en sécurité, sachant que les problèmes familiaux sont souvent la cause des actes de violence et dans d’autres cas le vol. Selon la même référence, ces crimes sont souvent commis pendant dans la soirée ou la nuit, cela suggère que les auteurs profitent des périodes où il y a moins de vigilance ou de mouvement. Dans son intervention, Mme Khouas a estimé que les médias jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes, notamment dans la sensibilisation aux lois et aux ressources disponibles pour soutenir les victimes. En mettant en lumière les lignes d’assistance, les centres d’hébergement et les plates-formes électroniques pertinentes, les médias peuvent renforcer la confiance en soi des victimes, estime la responsable.  « Lorsque les médias mettent en avant ces ressources, les victimes se sentent moins isolées et savent qu’il existe des institutions prêtes à les soutenir» a-t-elle expliqué. Dans ce sens, l’on estime que les informations diffusées par les médias permettent aux victimes de savoir comment agir, où chercher de l’aide et quelles démarches suivre pour se protéger. La représentante de la DGSN a mis en avant la nécessité de mettre en place une sorte de charte d’éthique pour les médias afin de garantir qu’aucune information relative à l’identité des victimes ou qui risque d’exacerber leur souffrance ne soit divulguée. Elle préconise l’utilisation des noms fictifs au lieu des véritables identités ainsi que de ne pas diffuser les images des victimes et les lieux des incidents.