RELATIONS
INTERNATIONALES- GOUVERNEMENT- A. TEBBOUNE/ CONFÉRENCE CONTINENTALE ÉDUCATION,
JEUNESSE, EMPLOYABILITÉ/ NOUAKCHOTT , DÉC 2024
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé,
mardi 10 décembre 2024, un discours à l'occasion de la Conférence continentale
sur l'éducation, la jeunesse et l'employabilité, qui se tient à Nouakchott en
République islamique de Mauritanie, pays frère. Extraits :
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Il m'est agréable de vous faire part de l'immense joie de me retrouver en
République islamique de Mauritanie, pays frère, et d'exprimer toute ma
gratitude à mon frère, son Excellence le Président Mohamed Ould
Cheikh El Ghazouani, pour son aimable invitation à
participer aux travaux de cette Conférence continentale sur l'éducation, la
jeunesse et l'employabilité.Une thématique
extrêmement importante que je considère personnellement parmi les priorités et
défis continentaux à placer en tête de nos préoccupations.Mes
remerciements vont également à la Commission de l'Union africaine pour les
efforts consentis dans la mise en œuvre de la feuille de route consacrée au
thème de l'année 2024 "Eduquer une Afrique adaptée au 21e siècle :
construire des systèmes éducatifs résilients".
Monsieur le Président,Mesdames, Messieurs : Vous n'êtes
pas sans savoir que l'éducation dans notre continent connaît, hélas, une
réalité difficile, avec une hausse du nombre d'enfants non scolarisés, une
baisse des chances d'accès à un enseignement adapté et un manque de ressources
pour la formation d'encadreurs.Je voudrais, à cette
occasion, donner un bref aperçu de l'expérience de mon pays, où l'éducation
gratuite et obligatoire est garantie par la Constitution. Une expérience qui
révèle l'ampleur de nos défis nationaux, avec près de 12 millions d'élèves
scolarisés dans les établissements éducatifs à la rentrée scolaire de cette
année, alors que leur nombre ne dépassait guère les 900.000 élèves en 1962. Le
taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans est, lui, passé de 43,42% en
1966 à 99,89% en 2024.S'agissant de l'encadrement, le nombre d'enseignants dans
les établissements éducatifs publics dépasse les 600.000 enseignants, avec un
taux d'encadrement général qui va de 19 à 28 élèves par enseignant, alors qu'en
1962, ils n'étaient que près de 23.000 enseignants.Il
convient ici de noter que 75,62% des enseignants actuels sont des femmes
diplômées des instituts algériens de formation.Malgré
les indicateurs que nous avons cités et qui illustrent nos défis nationaux dans
le domaine de l'éducation, nous avons veillé, dans notre stratégie orientée
vers la promotion de l'enseignement et de la formation, à intégrer les moyens
technologiques modernes, dont la généralisation progressive des tablettes
numériques dans les premiers cycles de l'éducation, et à inclure la langue
anglaise dans les programmes éducatifs pour se mettre au diapason des sciences
et des connaissances mondiales.Et nous avons renforcé
cette orientation vers les sciences et la technologie par la création des
Ecoles nationales supérieures spécialisées dans les mathématiques,
l'Intelligence artificielle et la nanotechnologie.
Monsieur le Président,Mesdames,
Messieurs :Partant de l'authenticité de la politique extérieure de mon
pays reposant sur la priorité attachée à la solidarité africaine, l'Algérie n'a
ménagé aucun effort pour contribuer au développement de l'éducation, de
l'enseignement et de la formation dans notre continent, accueillant des
étudiants de différents pays africains frères dans ses universités, instituts
de formation et centres d'apprentissage.A cet égard,
il convient de rappeler sans se vanter que 5.998 étudiants africains sont
inscrits actuellement dans nos universités et que l'Algérie offre annuellement
2.000 bourses d'études dans l'enseignement supérieur et 500 bourses dans la
formation professionnelle aux étudiants africains.Et
nous sommes fiers de dire aujourd'hui, devant cette auguste assemblée
africaine, que nous avons offert, depuis l'indépendance de l'Algérie, des
opportunités d'études et de formation à 65.000 jeunes étudiants africains dans
diverses spécialités au sein de nos instituts et de nos universités.De
plus, mon pays s'emploie à construire et à mettre à niveau des écoles dans
nombre de pays africains. Il abrite aussi l'Institut de l'Union africaine des
sciences de l'eau, de l'énergie et du changement climatique.Tout
cela reflète notre contribution aux efforts collectifs visant à promouvoir les
systèmes éducatifs dans notre continent et traduit notre volonté indéfectible
de renforcer la coopération et la solidarité continentale et d'établir des
passerelles de communication dans sa dimension humaine à travers l'échange
d'étudiants entre les peuples africains, en accord avec la vision et les
aspirations des pères fondateurs de notre Union africaine.Fidèle
à son appartenance et à sa profondeur africaines, l'Algérie renouvelle, à cette
occasion, son attachement aux principes et idéaux qui sous-tendent notre Union.
Et c'est avec conviction et inlassablement qu'elle continuera à consentir des
efforts aux côtés des pionniers de l'action africaine commune en faveur d'une
Afrique unie, stable et sûre, une Afrique qui aspire à l'intégration et à la
complémentarité, l'Afrique que nous envisageons tous à travers la vision 2063
et une Afrique influente sur la scène internationale.Je
conclurai mon propos en renouvelant mes remerciements à son Excellence, le
Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani,
de nous avoir offert l'opportunité de débattre d'une thématique vitale liée à
l'éducation et à la jeunesse, tout en souhaitant que les résultats de notre
rencontre marquent les prémices d'un avenir meilleur, où l'enfant africain
bénéficiera d'une éducation de qualité qui nous permettra de franchir ensemble
un pas en avant vers nos aspirations communes à l'édification de l'Afrique que
nous souhaitons. (...............)