SOCIETE- BIBLIOTHEQUE
D’ALMANACH- NOUVELLES FATIHA BELKACEM- « DOULEURS
MUETTES »
Douleurs muettes. Nouvelles de Fatiha
Belkacem. Editions El Qobia, Alger 2022, 78
pages, ?????dinars
Faiza, Fodil, Kallou, Attika, Rachida, Samia, Zahra, Rabea,
Zakia, Wahiba, Miryam, Latifa, Nacera,Fadila.
Quatorze récits de vies
douloureuses, s ’exprimant à travers cet ouvrage qui a réussi, en peu de
pages, à résumer les « douleurs
muettes » , surtout féminines. Douloureuses parce qu’elles expriment, à
travers des mots simplement dits et franchement
écrits des situations multiples mais « invisibles » sinon à travers les
conséquences........emplissant, par la suite, soit les pages de la presse, soit
les bancs des tribunaux, soit les cellules des prisons, soit les lits
d’hôpitaux.
Donc, quatorze récits de
vies allant de la vie familiale heurtée, l’histoire d’amour freinée par la maladie,
l’indifférence des parents, le traumatisme sexuel,....au
harcèlement des pervers , le comportement de « belles-mères »,
le mensonge et la tromperie.....en passant par la longue attente d’un époux
aimant, le suicide après un abandon, l’époux « absent » et le mariage
forcé.
L’Auteure : Née à
Boufarik en 1949. Etudes en philosophie, correspondante d’un journal, carrière
dans une banque en tant que cadre dirigeante......Aujourd’hui, résidant à
Blida, elle gère un établissement de restauration où l’on consomme, dit-on, de la très, très
bonne cuisine. Note : sœur du défunt journaliste
Kamel Belkacem.Déjà auteure d’un ouvrage-récit,
« En ouvrant le livre de ma vie »
Extraits : « Elles sont si
nombreuses ces personnes condamnées à se taire en traînant leurs lourds secrets
dans leurs sépultures » (p 5)
Avis :Les douleurs
« muettes » ne sont pas aussi rares qu’on le croit , sont bien plus
nombreuses et bien souvent bien plus proches.Des
récits douloureux.....souvent déprimants car très réalistes.On
y sent ,aussi, la révolte de l’auteure.
Citations : « Beaucoup de
personnes sont anxieuses face à ce calme ; celui-ci est relatif selon les
êtres. Le silence peut être une échappatoire utile plus ou moins pour certaines
personnes. Il peut être pesant ou salvateur, explicatif ou interrogatif, ami ou
ennemi, silencieux ou criard... » (p 21), « La première (note :La première union par le mariage)est un contrat
social avec beaucoup d’obligations et la seconde (note : Une
seconde union) un contrat moral sans engagements ni responsabilités et pour la
plupart des cas on craint beaucoup plus la société que la morale qu’on peut
piétiner quand on le souhaite, par lâcheté ou facilité » (p 61)