JUSTICE- GOUVERNEMENT - NOUVELLE ANNEE JUDICIAIRE
2024.2025/ OUVERTURE, ALLOCUTION PRÉSIDENT TEBBOUNE
(©Aps, 26/11/2024) : Le
président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil
supérieur de la magistrature (CSM), a présidé, lundi 25 novembre 2024 à Alger, la cérémonie
d'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2024-2025, au cours de laquelle il
a réaffirmé son engagement à réunir toutes les conditions socioprofessionnelles
garantissant une justice indépendante et impartiale.
Dans une allocution à cette occasion, le président de
la République a affirmé que l'ouverture de l'année judiciaire était
"l'occasion de perpétuer une tradition annuelle qui témoigne de la
noblesse de la mission de la magistrature et de la place du pouvoir judiciaire
indépendant soucieux de la protection des fondements du droit et de la loi dans
une Algérie qui a parachevé la construction d'un système judiciaire républicain,
fort de la confiance du peuple et de l'apport de femmes et d'hommes loyaux et
intègres, dont Mesdames et Messieurs les magistrats, qui s'efforcent de
garantir une justice équitable rassurant les justiciables et devant laquelle
tous les citoyens sont égaux".
Le président de la République a rappelé avoir
souligné, à plusieurs reprises, que "les réformes profondes dans le
secteur de la justice doivent être fondées sur une vision claire en partant de
la nécessité de créer un climat qui permette à l'appareil judiciaire de
s'acquitter de ses missions avec fluidité, compétence et rigueur".
"Je peux parler en toute assurance des étapes que
nous avons franchies pour restaurer la confiance en l'Etat et consolider les
règles de gouvernance depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle
Constitution", a ajouté le président de la République, soulignant qu'en
vertu de cette Constitution, "la place de la justice s'est renforcée et,
avec ses dispositions, l'indépendance du secteur s'est consolidée". Une
indépendance que "nous construisons avec tout un chacun, grâce à une
volonté politique fédérant les efforts et encourageant l'engagement et la
participation au processus de changement et de redressement", a poursuivi
le président de la République.
Et de réaffirmer, à ce propos, sa "volonté de
moderniser le système juridique, de renforcer la protection des magistrats, de
consolider l'indépendance du Conseil supérieur de la magistrature et de mettre
les outils juridiques nécessaires à la disposition de la défense, tout en veillant
à sa formation pour lui permettre de remplir son rôle librement et avec
compétence".
Le président de la République a assuré qu'il avait
"une confiance totale" dans la compétence et l'engagement des
magistrats à "s'acquitter pleinement de leurs responsabilités avec honneur
et conscience, soucieux de promouvoir la justice algérienne, en veillant à
assurer des services et des prestations de qualité au sein des juridictions à
tous les niveaux, des tribunaux et des cours".
Pour ce faire, le président de la République a rappelé
avoir veillé, au cours des dernières années, à "instruire le Gouvernement
à l'effet d'enrichir et d'adapter le système juridique national, à travers
l'amendement de certains textes et l'adoption de nouveaux textes de loi, en vue
d'honorer ses engagements envers le peuple, notamment en ce qui a trait à la
moralisation de la vie publique, et ce, en menant une guerre implacable contre
la corruption et les dérives", tout en "entamant d'autres réformes en
profondeur pour relever les défis de l'heure sur le plan économique, à
commencer par l'amélioration du climat des affaires et des performance
économiques".
Rappelant avoir "placé parmi ses priorités la
révision des textes juridiques relatifs aux activités économiques en vue de
pallier les lacunes, simplifier les procédures, faciliter le recours à la
justice et instaurer une sécurité juridique permanente", le président de
la République a évoqué "les circonstances difficiles que le pays a traversées
lorsque la issaba, à travers ses relais à l'intérieur
du pays et à l'étranger, pourrissait la situation pour influencer les
responsables intègres dans notre pays".
Les mesures de protection des fonctionnaires et des
gestionnaires sont garanties, tant qu'il s'agit "d'une erreur
administrative ou de gestion, ou encore d'une mauvaise appréciation, à
condition, toutefois, que personne n'en bénéficie, ni eux, ni leur entourage ni
leurs amis", a expliqué le président de la République, soulignant que
"tout un chacun doit comprendre que le rôle fondamental de la justice est
de protéger l'économie et non de réprimer".
Le président de la République a, par ailleurs, salué
"l'engagement des corps relevant du secteur de la justice, leur souci du
devoir éthique et professionnel, et leur conscience de la responsabilité qui
leur incombe pour faire prévaloir la loi".
Il a relevé, à ce propos, que les efforts de
modernisation du secteur de la justice avaient "permis d'améliorer les
performances et de rompre avec les méthodes bureaucratiques, grâce aux
infrastructures réparties sur tout le territoire national, qui permettent de
faciliter et d'accélérer le travail des magistrats et les procédures pour les
justiciables".
"Davantage de progrès seront réalisés à l'avenir
dans le secteur de la justice, notamment en matière de modernisation et de
numérisation, en accord avec la noble responsabilité que le pouvoir judiciaire
assume avec honneur", a assuré le président de la République, réaffirmant
son engagement devant les magistrats et les représentants du secteur de la
justice, à "régler tous les problèmes auxquels les magistrats sont
confrontés dans l'exercice de leurs fonctions, afin qu'ils puissent se
consacrer entièrement à l'exercice de leur noble profession".
"Nous continuerons à suivre la même approche pour
mobiliser davantage de moyens et réunir toutes les conditions
socioprofessionnelles au profit de Mesdames et Messieurs les magistrats pour
garantir une justice indépendante et impartiale", a-t-il déclaré.
Le président de la République a, par ailleurs, salué
le soutien des hommes intègres à travers le monde au peuple palestinien et au
droit, notamment après avoir appelé, l'année dernière, les hommes épris de
liberté à travers le monde à intenter une action devant la Cour pénale
internationale (CPI) contre l'entité sioniste pour les crimes barbares commis
contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza.
"Je rappelle, à partir de ce haut lieu du droit,
l'appel lancé à tous les hommes intègres et épris de liberté à travers le monde
pour venir en aide au peuple sans défense en proie à des massacres à Ghaza en Palestine. Dieu merci, cet appel a été entendu, en
témoigne la mobilisation des hommes intègres à travers les cinq continents et
la traduction des criminels devant la justice internationale", a dit le
président de la République, adressant ses remerciements à "tous ces hommes
intègres à travers le monde qui soutiennent le peuple palestinien et qui
défendent le droit, notamment nos frères en Afrique du Sud".