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Bronchiolite

Date de création: 22-11-2024 19:38
Dernière mise à jour: 22-11-2024 19:38
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SANTE- MALADIE- BRONCHIOLITE

L es experts réunis ont indiqué que l’accent doit être mis sur l’importance de la compréhension de cette pathologie ainsi que sur ses raisons. Selon ces derniers, «à chaque saison automnohivernale, on enregistre une hausse du nombre de cas de bronchiolite qui affecte notamment les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans». En effet , cette pathologie est à l’origine du décès de 1.181 bébés âgés de 29 jours à 3 mois au titre de l’exercice 2023, selon le Dr Hassiba Lebcir, médecin de santé publique. Selon la spécialiste, le climat, le tabac, la malnutrition, la vaccination irrégulière sont à l’origine d’une infection respiratoire qui peut évoluer en pneumonie transmissible au contact direct. Le Dr Hassiba Lebcir rassure : «Il faut savoir que les insuffisances respiratoire aiguës (IRA) sont évitables, en adoptant les bons gestes et les bonnes pratiques d’hygiène, et en assurant la vaccination.» Cela étant dit, la spécialiste déplore l’absence d’une nouvelle enquête sur la bronchiolite, permettant de dresser un état des lieux. «En l’absence de statistiques récentes, la dernière enquête sur la bronchiolite remonte à une vingtaine d’années, faisant ressortir un taux d’hospitalisation de 24% d’enfants de moins de 5 ans pour insuffisance respiratoire aiguë, et un taux de mortalité infantile à hauteur de 11%», ditelle. L’apparition de nouvelles pathologies telles que le diabète, la tension artérielle, les différents cancers et autres a mobilisé plus l’attention des autorités sanitaires vu leur impact sur la santé publique que sur la bronchiolite considérée comme étant une maladie dite «classique» et maîtrisable. Evoquant le programme de lutte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui remonte aux années 1990, elle indique qu’il avait touché 88 pays dont l’Algérie avec un taux de 54% de cas d’IRA enregistrés en 1993. «Ce n’est qu’en 2022 que l’Algérie a créé son comité de lutte, suivi par la rédaction d’un 3e guide et d’un nouveau canevas pour réduire la morbidité des IRA graves, notamment la formation de personnels de santé et l’éducation sanitaire des mères», dit-elle. Elle explique dans ce sens que le canevas en question a été modifié apportant plus de détails sur les enfants atteints de bronchiolite à même de réduire le nombre de cas graves et les décès. Selon la spécialiste, 11% d’enfants décèdent des suites d’une IRA, 7% à cause de la diarrhée et 2% pour d’autres pathologies. Pour sa part, le Pr Saïd Smaïl, médecin spécialiste aux urgences pédiatriques de l’EPH Bologhine Ibn Ziri, estime que la bronchiolite pose plus de problèmes que la Covid19. Les raisons ? Il explique que la bronchiolite apparaît chaque année entre le mois de novembre et avril, alors que la Covid-19 est une pandémie limitée dans le temps. «Durant la pandémie de coronavirus, les cas de bronchiolite n’ont pas été signalés, car les mêmes mesures de traitement avaient été appliquées», précise le spécialiste. Selon lui, c’est l’hospitalisation qui continue à poser problème. Il estime que sur 100.000 cas de bronchiolite, 1% nécessitent une hospitalisation, ce qui représente un total de 1.000 patients atteints qui doivent séjourner dans un hôpital qui ne compte que 250 lits. «La prise en charge de la bronchiolite est une question de stratégie. Il faut aménager les services pour accueillir les jeunes patients dont les branches et les poumons sont encombrés», dit-il. Raison pour laquelle, le Pr Bouamra Abderrezak, directeur général de l’INSP, a appelé l’ensemble des médecins qui ont participé à cette journée d’émettre des recommandations qui seront transmises au ministère de la Santé. Selon lui, il s’agit d’une pathologie sérieuse qui affecte les enfants de moins de 5 ans, notamment les nourrissons. Pour le même responsable, il faut aborder les points essentiels du protocole mis en place par la tutelle en vue d’améliorer la qualité de la prise en charge et faire en sorte que les médecins généralistes puissent avoir la capacité de qualifier le stade de cette pathologie et juger sa gravité à même d’orienter le patient vers un spécialiste qui pourra gérer toute complication.