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Industries (et Artisanat)

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  • 31-12-2024
    -La direction générale du complexe Algerian Solb «ALSOLB» (ex Sider El Hadjar), a annoncé, ce mardi dans un communiqué, l'arrivée à partir de ce mois de janvier, de la première cargaison de coke (charbon), une matière essentielle pour le fonctionnement du haut-fourneau à l'arrêt temporaire depuis 10 jours, affirmant que la production se poursuit au niveau des autres unités de fabrication. «Le Complexe ALSOLB prévoit l'arrivée de la première cargaison de coke (charbon) au début de janvier 2025, suivie de deux autres dans les jours qui suivent», lit-on dans le communiqué. «Le haut-fourneau du complexe Sider El Hadjar a connu un arrêt dû au retard dans l'approvisionnement en coke, une matière essentielle à son fonctionnement et totalement importée car indisponible localement», précise le communiqué. ALSOLB a indiqué avoir été confrontée «à des fluctuations dans l'approvisionnement dues à la dépendance vis-à-vis du marché international et à l'incapacité des fournisseurs de respecter les délais fixés», ajoutant que «ces retards récurrents dans l'arrivée de la matière brute ont contraint le complexe à suspendre temporairement le fonctionnement du haut fourneau depuis le 22 décembre 2024, dû à l'épuisement du stock de coke». D'autre part, l'entreprise de sidérurgie «a profité de cet arrêt pour effectuer d'importants travaux de maintenance sur les équipements stratégiques, afin de reprendre la production dans de bonnes conditions». L'entreprise a également assuré la continuité des activités des unités principales de laminage grâce à la disponibilité des produits semi-finis, précisant que «le stock actuel des produits semi-finis, tels que les bobines d'acier, les plaques, les barres et les alliages, permet de maintenir le fonctionnement des autres unités principales». Le communiqué ajoute que le stock actuel de l'unité de laminage sans soudure «permet de répondre aux demandes de la société Naftal et Sonatrach jusqu'à fin février 2025», soulignant que «le stock de bobines actuellement disponible dans l'unité de laminage à froid permet de poursuivre son fonctionnement pendant cette période». Par ailleurs, «le stock de produits semi-finis pour la ligne de galvanisation à chaud permet de maintenir cette ligne en fonctionnement conformément au programme jusqu'à fin janvier 2025» «L'unité de laminage pour béton armé est en mesure de produire jusqu'au début de l'année prochaine, avec un stock couvrant ses besoins en différentes dimensions», indique la même source. En outre, ALSOLB a annoncé «le lancement d'une consultation pour l'acquisition de 20.000 tonnes de produits semi-finis afin de répondre aux demandes des clients», réaffirmant son engagement à «fournir des informations claires à travers une communication transparente et directe, comme option pour renforcer la confiance avec toutes les parties concernées ».
  • 30-12-2024
    -Le groupe industriel Al Solb (ex-Imetal) a annoncé, ce mardi, un nouvel arrêt temporaire de son haut-fourneau en raison de «retards récurrents dans l’approvisionnement en coke métallurgique», un combustible essentiel à son activité. Cet arrêt, effectif depuis le 22 décembre 2024, met en lumière les défis logistiques persistants auxquels fait face le complexe sidérurgique d’El Hadjar, aggravés par une gestion défaillante des matières premières. L’année 2023 avait déjà été marquée par un arrêt similaire du 17 septembre au 19 décembre, soit trois mois, pour le même motif. Malgré les alertes et l’importance stratégique du coke, dont un stock de 50 000 tonnes est nécessaire pour un mois de fonctionnement, la situation ne s’est pas améliorée. En parallèle, d’autres produits consommables critiques risquent également une rupture d’approvisionnement, accentuant la précarité des opérations. Des sidérurgistes, excédés, s’interrogent : «Comment garantir un avenir pour les 6200 employés du complexe alors que la gestion des besoins fondamentaux fait défaut ?» Ils pointent du doigt «une gouvernance incapable de répondre aux exigences de l’industrie», rappelant que «le coke représente à lui seul 52% des charges du complexe, soit environ 200 millions de dollars annuellement». Face à ces défis, des experts appellent à une transition énergétique urgente vers le process de réduction directe (DRI), basé sur l’utilisation de gaz naturel, ressource abondante en Algérie. «Ce virage pourrait réduire la dépendance au coke et aligner la production sur des standards modernes et économiques», estiment-ils. Dans un communiqué officiel, la direction générale de Al Solb affirme que «les cargaisons retardées de coke devraient arriver début janvier 2025, permettant ainsi un redémarrage prévu dans les prochaines semaines. En attendant, les autres unités de production poursuivent leurs activités grâce à des stocks suffisants de produits semi-finis. Une commande de 20 000 tonnes de ces produits a également été lancée pour anticiper les besoins du marché et éviter des perturbations dans les livraisons». L’année 2024 se conclut avec un bilan de production historiquement bas. Sur un objectif de 600 000 tonnes de fonte liquide, seulement 368 424 tonnes ont été réalisées, soit un taux d’atteinte de 61%. La production totale de produits finis s’élève à 273 626 tonnes, correspondant à 49% des prévisions. A cela s’ajoutent des chiffres préoccupants : 152 arrêts du haut-fourneau en 2024, une moyenne record de 12 arrêts par mois, et une fonte en fosse estimée à 30 000 tonnes, un gaspillage monumental. Ces interruptions répétées entraînent une consommation excessive de coke par tonne de fonte produite, augmentant les coûts bien au-delà des normes internationales. Pire encore, elles réduisent la durée de vie du haut-fourneau, dont la campagne initiale de 15 ans pourrait être raccourcie à seulement 10 ans. Malgré un investissement colossal de 400 millions de dollars en 2017 pour moderniser la zone chaude, cette dernière reste le point névralgique des arrêts et des dysfonctionnements. La ligne de galvanisation, par exemple, n’a atteint qu’une production de 23 000 tonnes sur une capacité annuelle de 100 000 tonnes. Ce sous-rendement profite directement aux importateurs, obligeant l’Etat à débourser des devises pour acquérir des produits qui auraient pu être fabriqués localement. Pour les experts, la crise actuelle dépasse la simple question des approvisionnements en coke. Elle révèle des lacunes structurelles profondes dans la gouvernance et la stratégie de l’entreprise. Une réforme est impérative pour établir une vision claire, stabiliser les chaînes d’approvisionnement, optimiser la maintenance des infrastructures et restaurer la confiance des employés et des partenaires.