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Histoire

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  • 24-03-2025
    -L'historien français Benjamin Stora a affirmé que des Algériens et des villages entiers ont été brulés vifs au napalm par l'armée française durant la Guerre de libération nationale. "En 1991, j’ai réalisé un documentaire intitulé « Les années algériennes » et des pilotes français avaient témoigné avoir utilisé, en 1959, des armes chimiques, c'est-à-dire le Napalm, contre des algériens dans la région du Constantinois", a indiqué B. Stora, dans un entretien accordé à la chaîne TV Canal Algérie. Ces pilotes "avaient témoigné que des Algériens ont été brulés vivants", a-t-il dit. Dans son entretien, l'historien et ancien professeur à l'université de Paris a regretté l'"absence de réactions de la part des autorités en France à l'époque", soit juste après la diffusion de son documentaire. B. Stora a comparé, en ce sens, ce qui s'est passé en Algérie à ce qui s'est produit en Amérique au 19eme siècle, où il y avait "destruction des populations (indiennes)", relevant que "contrairement à l'Amérique où l'on a enseigné et expliqué l'Histoire aux nouvelles générations, cela n'a pas été le cas en France, où l'on a commencé à enseigner l'histoire de la colonisation et de la Guerre d’Algérie depuis seulement une vingtaine d'années". "Ce n’est que maintenant que l'on découvre ce qui s'est passé durant la Guerre d'Algérie", a-t-il noté, rappelant la "forte polémique" qui existe aujourd’hui sur l’utilisation prohibée des armes chimiques par la France coloniale en Algérie, au moment où "les nouvelles générations ont un grand désir de connaissance sur ce sujet, longtemps passé sous silence en France". B. Stora a précisé, en outre, que "la France ne veut pas valoriser le courant anticolonialiste", qualifiant cette situation de "bataille de mémoire".
  • 23-03-2025
    -Le président de l’APN a procédé à l’installation d’une commission ad hoc chargée d’élaborer une proposition de loi criminalisant le colonialisme. Cette commission, qui regroupe des représentants de tous les groupes parlementaires et qui dispose de l’ensemble des moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission, pourra solliciter, explique-t-on sur site, l’expertise des spécialistes, historiens et juristes engagés sur les questions de la mémoire des crimes commis en Algérie entre 1830 et 1962.
  • 19-03-2025
    L’Algérie célèbre aujourd’hui l’anniversaire des accords d’Evian qui ont mis fin à plus de sept ans de guerre et à 132 ans de colonisation.
  • 18-03-2025
    -Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé, ce mardi, un message à l'occasion de la célébration du 63e anniversaire de la Fête de la Victoire (19 mars). Extrait : « .... La Fête de la Victoire est «le fruit du sang qui a irrigué notre terre pure et des douloureux et rudes sacrifices que le peuple algérien a supportés avec courage, conviction et patience......Tout comme les martyrs étaient d’une générosité sans limites envers la patrie et armés de ferveur et d’orgueil dans le désintéressement et l’amour du pays, les Algériennes et les Algériens ayant hérité de cette gloire et l’ayant préservée sont en train, aujourd’hui, de construire leur pays avec le même esprit, la même détermination et les mêmes principes et valeurs sans marchander avec ou en faire un fonds de commerce à leurs dépens».
  • 12-03-2025
    -Le documentaire inédit intitulé « Algérie, sections armes spéciales » a été retiré de l’antenne de France 5, cinq jours avant sa diffusion initialement prévue le 16 mars. Réalisé par Claire Billet et basé sur les recherches de l’historien Christophe Lafaye, ce film révèle l’utilisation systématique d’armes chimiques par l’armée française pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). Bien que déprogrammé à la télévision française, le documentaire sera disponible en ligne dès ce mercredi 12 mars.
  • 10-03-2025
    -La France a utilisé des armes chimiques, interdites par le Protocole de Genève de 1925, dans sa guerre contre l'Algérie de 1954 à 1959, révèle le film Algérie, sections armes spéciales (qui devait être diffusé sur la Radio Télévision suisse hier 9 mars). La France avait pourtant été la première des 135 nations à signer l'accord contre ces armes, abondamment utilisées pendant la Première Guerre mondiale. Le film Algérie révèle ce honteux secret. Les souvenirs et les archives personnelles de soldats français et de combattants ou de civils algériens sont convoqués par Claire Billet, la réalisatrice du film, à l'appui d'une démonstration qui s'appuie sur les travaux de l'historien Christophe Lafaye, engagé dans un mémoire d'habilitation de recherche consacré à ce sujet. Malgré de nombreux obstacles administratifs, Christophe Lafaye, spécialiste d'histoire militaire, a exhumé plusieurs documents qui décrivent comment la décision politique a été prise, en mars 1956, comme en atteste un courrier du commandant supérieur interarmées de la 10e région militaire (qui couvre l'Algérie) au secrétaire d'Etat aux Forces armées (terre), Maurice Bourgès-Maunoury, intitulé : «Utilisation de moyens chimiques ». « Le colonel des armes spéciales m'a rendu visite. Il m'a annoncé qu'il avait obtenu votre accord de principe relatif à l'utilisation des moyens chimiques en Algérie». En septembre 1956, le compte-rendu d'une réunion tenue à l'état-major des Armées produit «une étude de politique générale d'emploi des armes chimiques en Algérie». Le but était d'infecter les grottes où se réfugient les "insurgés " que les documents de l'époque qualifient de « hors la loi » , faire prisonniers ou tuer leurs occupants, et les rendre impraticables. Dès lors, l'armée effectue des tests pour déterminer « le produit à utiliser dans chaque cas particulier », les modes d'emploi et les personnels qui devront se consacrer à ces missions : une batterie armes spéciales (BAS) est créée en décembre 1956. Une centaine de sections seront réparties sur tout le territoire algérien par le général Salan. Le plan Challe révisera cette organisation en 1959. Les produits sont prélevés dans les stocks de la Grande Guerre. Il s'agit de CN2D, conditionné dans des grenades et dans des pots : un dérivé arsénié (Adamsite ou DM) combiné à de la chloroacétophénone (CN) très toxique. Le film rencontre aussi des survivants algériens de la grotte de Ghar Ouchettouh, dans les Aurès, gazée le 22 mars 1959 avec près de 150 villageois à l'intérieur. Selon Christophe Lafaye, 8 000 à 10 000 gazages ont été conduits pendant toute la guerre. L'historien en a documenté 440, qu'il a fixés sur une carte. L'inventaire complet reste à faire. Il a fallu attendre 1993 pour que la France vote l'interdiction définitive des armes chimiques et de leur fabrication.